(Attention spoilers et anglicismes catchesques à foison)

Situé dans le ventre mou de l'année catchesque entre Wrestlemania et Summerslam, Blacklash est rarement le show le plus passionnant ou novateur de l'année. D'autant que contrairement à son titre, il ne s'agit même pas vraiment de solder les conséquences de WM39. Résultat, on se retrouve plutôt avec un sympathique house show à Puerto Rico mettant en valeur les enfants du pays devant un public conquis, aux matchs overbookés mais entrainants, même si le choix de ne pas mettre l'affrontement Damian Priest/Bad Bunny en vrai main event est un peu curieux.


RAW Women’s Championship match : Bianca Belair (c) vs Iyo Sky

Un parfait opener de 20 mn qui aurait pu être mon match de la soirée sans cette intervention extérieure finale inutile. Etonnement c'est la heel Sky qui est soutenue over 9000 par la foule. Bianca semblant souffrir du syndrome John Cena: trop forte, trop parfaite, trop lisse et donc ennuyeuse. Il lui faut sa Randy Orton, une vraie rivalité au long cours qui développe son personnage. Les deux déroulent un match excellent L'intervention grotesque des 2 autres Damage Control (c'est quoi ces costumes jaunes Ricard mal taillés !) coute la victoire à Iyo et au mieux semble préparer un face turn de la japonaise et la désintégration du groupe.


Seth “Freakin” Rollins vs Omos

Seth a tellement de talent qu'il arrive à sortir en 12 mn le meilleur match de ce poteau en bois d'Omos et même à le rendre menaçant ! Ce curb stomp de la 3ème corde dont le géant se relève ! Personnellement j'aurais même fait gagner Omos pour le rendre à nouveau crédible.


United States Championship Triple Threat match : Austin Theory (c) vs Bobby Lashley & Bronson Reed

Un match honnête mais rapidement expédié qui permet à Theory de rester champion opportuniste. Pas plus à dire.


Smackdown Women’s Championship match : Rhea Ripley vs Zelina Vega

Autre match de remplissage: à aucun moment Zelina n'apparait comme une menace crédible pour Rhea. Par contre c'est le feel good moment de voir la portoricaine pouvoir accéder à un match de championnat dans son île d'origine sous les vivats de la foule.


Street Fight : Damian Priest vs Bad Bunny

Même si personnellement je ne connaissais pas Bad Bunny avant le catch, au vu du poids médiatique du chanteur portoricain et des réactions de la foule, cela aurait dû être le vrai main event. Même si le rappeur n'a pas les capacités athlétiques d'un Logan Paul, il se donne à fond face à Damian Priest (d'origine portoricaine lui aussi) qui gère parfaitement l'aspect technique du match. Evidemment tout ça est fait pour donner un match sans enjeu mais festif avec de multiples interventions extérieures attendues (dont le retour surprise de Carlito). La foule est en feu.


6-Man Tag Team match : The Bloodline (Solo Sikoa, Jimmy & Jey Uso) vs Matt Riddle, Kevin Owens & Sami Zayn

Placé ailleurs, on aurait eu un match solide qui aurait passionné la foule mais passant après le Street Fight qui a levé le public et malgré ses stars, l'affrontement apparait presque fade, si ce n'est la montée de l'animosité entre Solo et Jey qui continue à préparer l'explosion programmée de la famille samoane.


Cody Rhodes vs Brock Lesnar

Un main event court mais efficace et sacrement violent (ce bladejob de Lesnar), finalement pas si utile que ça en fin de show et qui laisse un petit goût de tout ça pour ça.


Au final un show où on continue doucement les storylines en cours. Pas désagréable mais pas marquant. A moins d'être portoricain bien sûr.

Professeur-Rico
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le 8 mai 2023

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