Il faut admettre que les Vampires et Lycans ont eu la vie dure durant ces dernières années, notamment avec les sagas Underworld et Twilight, et l'on était en droit d'espérer qu'un retour aux sources avec Wolfman, le remake du film éponyme de 1941, changerait la donne. Joe Johnston aux commandes (Rocketeer, Jurassic Park 3), Benicio Del Toro et Anthony Hopkins en tête d'affiche, tout cela semblait alléchant, au point d'y mordre à pleines dents. Malheureusement à peine démarré on se rend compte qu'on y a mordu trop fort, que le bridge s'est fait la malle et que l'on va souffrir le martyre pendant plus d'une heure et demi. Comme quoi il ne faut pas vendre la peau du loup-garou avant de l'avoir tué.
Esthétiquement c'est plutôt bien foutu, la vieille Angleterre étant bien reproduite, les effets-spéciaux n'en sont pas en restes, et le réalisateur a eu l'intelligence de garder le look du Wolfman originel, ayant le plus souvent recours à des prothèses à l'ancienne plutôt qu'à un déluge d'images de synthèses, au moins on pourra dire que le film a ça pour lui. Notons aussi quelques scènes sympathiquement gores, mais l'on se demande cependant à la fin du film si elles ont contribué à sauver le film ou à le couler encore plus, cependant je laisserais au spectateur le soin de trouver la réponse, ne l'ayant pas trouvée moi-même.
Voilà je pense avoir fait le tour de tout ce qu'il peut y avoir de bon dans le film, le reste étant tout juste supportable, d'ailleurs même les acteurs semblent avoir encore plus de mal que nous à le supporter, tous plus endormis les uns que les autres. La dernière fois que j'ai vu Anthony Hopkins être autant à côté de ses pompes devait être dans Beowulf.
Tout ce qui faisait le charme et le côté angoissant de l'original est passé à la trappe, transformant ce remake en un film de loup-garou nanar tout juste bon à contenter les amateurs de tripes mises à l'air. Même Hugo Weaving, agent de Scotland Yard aux trousses du Wolfman semble n'en avoir rien à foutre de le choper ou pas.
Bref un casting sous-exploité, venu étoffer un remake tout ce qu'il y a de plus banal et qui ne fera que gonfler le clan des anti-remakes. Ceux qui ne connaissent pas l'original et qui veulent un film d'horreur seront peut-être moins déçus, mais ce n'est pas gagné.
Mention spéciale pour la scène finale, qui au lieu de nous en mettre plein les yeux pousse l'emmerdement jusqu'à son paroxysme.
SlashersHouse
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le 14 oct. 2010

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