Dans son dernier opus, Demián Rugna nous plonge dans une atmosphère sombre et oppressante qui caractérise si bien son univers cinématographique. "When Evil Lurks" se distingue par son habileté à mêler horreur viscérale et critique sociale, une marque de fabrique de Rugna qui s'affirme film après film.
L'histoire nous entraîne dans les tréfonds d'un village apparemment paisible, à travers les yeux de deux frères confrontés à l'inimaginable. La découverte macabre d'un cadavre mutilé n'est que la préface d'une série d'événements surnaturels qui viendront ébranler leur réalité. Le récit prend une tournure encore plus sombre lorsque l'origine de ces perturbations est révélée : un esprit démoniaque ayant pris possession d'un corps en décomposition.
La performance des acteurs, en particulier celle d'Ezequiel Rodríguez, Silvina Sabater et Luis Ziembrowski, est remarquable. Ils parviennent à transmettre avec justesse l'angoisse et la détresse de leurs personnages, piégés dans une spirale infernale qui dépasse l'entendement humain. La direction de Rugna, quant à elle, est impeccable, orchestrant une montée en tension qui maintient le spectateur en haleine jusqu'au dénouement tragique.
La photographie du film, mélange de teintes sombres et de contrastes saisissants, accentue l'atmosphère lugubre et la sensation d'isolement. La bande son, discrète mais efficace, renforce cette ambiance, contribuant à immerger le spectateur dans cet univers où le mal se dissimule derrière chaque ombre.