Weirdsville
5.5
Weirdsville

Film de Allan Moyle (2007)

Weirdsville fait parti d’un sous genre cinématographique appelé « Stoner Films », dont les protagonistes usent et abusent de substances illicites, et dont le digne représentant est sans conteste le Trainspotting de Danny Boyle. Ici, c’est le réalisateur des excellents Pump Up The Volume et Empire Records qui s’y colle, accouchant d’un film au final très agréable.

Il est clair que Weirdsville n’est pas le plus original ni même le meilleur des Stoner Films, et dans le genre comédie d’autres sont passés par là avec parfois beaucoup de réussite à l’instar de Trainspotting donc, mais également Human Traffic (1999), Las Vegas Parano (1998), How High (2001), ou encore Spun (2002). Pour autant, Weirdsville possède une côte sympathie vraiment intéressante grâce à des personnages attachants, parfois têtes à claques, parfois complètement loufoques, interprétés par des acteurs impeccables.
Le casting et leurs personnages tirent clairement le film vers le haut et suivre les mésaventures de nos deux pseudos héros accros à la drogue dure est un réel plaisir tant les situations auxquelles ils vont être confrontés sont amusantes. Certes, on sent parfois un petit arrière-goût de déjà vu mais les acteurs ont l’air de tellement s’amuser qu’on participe volontairement à leur jeu. Certaines scènes valent leur pesant de cacahuètes comme ce rituel satanique raté ou l’attaque de la voiture par des nains déguisés comme au moyen-âge, adeptes de jeu de rôle, et tournoyant masses d’armes et autres Morgenstern.

C’est vrai aussi que le scénario s’enchaine un peu trop facilement, avec des scènes qui s’imbriquent parfois comme par magie ou qu’on devine facilement, rendant le film malheureusement un peu simpliste par moments. C’est également vrai qu’à part la scène avec les nains citée plus haut, le film se retient un peu question délire. Ce dernier est bel et bien là mais nos héros étant quasi constamment sous substance illicite, on aurait aimé que cela parte, au moins visuellement, en sucette totale de temps en temps (souvenez vous le coup des chiottes dans Trainspotting, magique).
Malgré tout, le film reste joli, grâce à une photographie réussie, quelques plans audacieux et une mise en scène de manière générale très propre. Comme souvent dans les films de Allan Moyle, la bande originale est choisie judicieusement. C’est également le cas ici avec des morceaux entrainants qui se marient parfaitement avec ce qu’il se passe à l’écran et qui donnent du punch à certaines scènes.

Il est clair que beaucoup de monde n’adhèrera pas à l’humour parfois un peu poussif et facile du film, mais son honnêteté rattrape clairement le coup. Weirdsville se regarde sans déplaisir et au final on se rend compte qu’on a passé un agréable moment, ce qui est déjà pas si mal.
cherycok
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le 24 juil. 2013

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cherycok

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