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Celui-ci commençait plutôt bien. Le charme de Roger Moore opère rapidement et permet de s'habituer aussitôt à ce changement d'acteur pour Bond. Commencer le film à New York, et notamment Harlem, avec un nouveau compositeur à la baguette (bye bye John Barry !) permet de rafraichir l'ensemble et de faire enfin entrer le personnage dans les années 70.

Le film abandonne Blofeld et ses plans de domination du monde pour aborder le traffic de drogue et dans un exotisme afro-américain très emprunté de magie avec de nombreuses références à la magie Vaudou et l'utilisation fréquente dans le film du jeu de Tarot. Difficile de ne pas penser également à la Blaxploitation avec une telle intrigue et notamment dans les scènes à Harlem ou on pourrait s'attendre à voir débarquer Shaft à tout moment.

Le film retombe lorsque Bond arrive sur San Monique puisqu'il se retrouve à trimballer deux Bond Girls aussi jolies qu'incapables. Heureusement, l'une d'entre elles ne fait pas long feu tandis que l'autre perd en cinq secondes tout ce qui la rendait intéressante au départ. Dommage. Heureusement on peut compter sur un méchant théâtral comme on les aime et son un homme de main avec une poigne... de fer (Une blague digne de Roger Moore), précurseur de ce qui deviendra le fameux Requin.

Le film se délocalise à la Nouvelle Orléans mais ne sait plus trop quoi faire donc décide, après une scène plutôt réussie à la ferme aux crocodiles, de se terminer sur une course-poursuite en bateau dans le Bayou qui est plutôt bien foutue mais très longue, un peu répétitive et qui nous fait surtout l'affront d'amener dans le récit un shérif redneck, raciste, aux grimaces de Popeye et juste horripilant sur tous les niveaux. Chacune de ses apparitions est une horreur.

Le film se termine sur une série d'auto-références un peu paresseuses : le repère sous-terrain de "Dr.No", le monorail de "On ne vit que deux fois" et la baston dans la cabine d'un train comme dans "Bons Baisers de Russie".
Dommage, mais le thème de Paul McCartney est franchement cool.
kevisonline
5
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le 8 mars 2015

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