Nous vivons dans une société ou la violence est omni présente aux informations et dans le monde du divertissement (séries, films, jeux vidéo, bande dessiné...). On a banalisé la violence a tel pont qu on la trouve banal et qu elle ne choque pratiquement plus.
Vincent doit mourir a personnellement changé a tout jamais l image que j avais de la violence, la vrai.
Intrigué par le synopsis et la bande annonce qui mettait l accent sur l humour, je suis aller voir ce film en toute tranquillité et ignorance, pensant passer un moment intéressant et divertissant. Et ce fut le cas. Seulement, au passage, j ai aussi été profondément chamboulé par le caractère cru et viscéral des scènes de violence du film.
On a l habitude de voir des scènes de combats dans des films, surtout des films d action américains ( comme les marvels par exemple ), et, naïvement, on trouve ca cool, car c'est filmé et ca nous est présenté dans cette optique. Je fais parti des personnes qui on des tremblements d excitations lors des grosses scènes de bataille ou des duels a coup de pieds et de poings. Seulement, ces scènes sont chorégraphié et cadré avec précision pour justement nous faire ressentir cette excitation. Bien souvent les personnages se relèvent comme si de rien n’était alors qu ils viennent de se prendre un coup de pied en pleine face. Et si il y a des morts ou des blessés graves, il s agit souvent de personnages secondaires ou d arrière plan.
Autrement dit : une violence magnifié et sans gravité. Un plaisir coupable.
C est avec cette mentalité la que je suis allé voir Vincent doit mourir.
Quelle erreur...
Les scènes de violence de ce film m ont choquées. Je le pense quand je dit que ce film est un bon vaccin a tout ceux qui trouve la violence physique cool et fantasme a l idée de se retrouver dans des scènes d actions comme leurs héros de cinéma.
Vincent ne se BAT pas, il se fait AGRESSER.
Continuellement, sans raison et de manière brutale et sanglante.
On ressent toute sa peur et son incompréhension, face a cette violence qui lui est infligé, par tous et de toutes parts. On voit sur son corps et son esprit les marques de ces agressions.
Il règne sur le film une atmosphère glauque et surtout pesante. A tel point qu a un moment, j ai eu les même sensation que face a un film d horreur, la situation de Vincent pouvant transformer littéralement n importe quelle être humain en face de lui en monstre sanguinaire, n ayant qu une idée en tête : le tuer, sans aucun regard pour leur propre sécurité.
Les "infectés" n ayant aucun souvenir de leur "crise" Vincent se retrouve complètement isolé, a la fois physiquement (loin des autres pour se protéger) mais aussi émotionnellement (personne ne réalise ce qui lui arrive ou ne le croit).
A ce titre, la première moitié du film est pour moi mémorable. Elle a réussi a marqué durablement mon esprit par la violence des scènes mais aussi par le jeu des acteurs, sa réalisation et son écriture.
C est le point sur lequel je voulais vraiment insisté.
La seconde moitié du film change un peu de registre mais reste très intéressante (même si je ne vais pas la développer).
Le plus gros bémol pour moi reste le tout dernier acte qui, au lieu de rester intimiste comme l était le reste du film, préfère partir dans une pseudo explication et une psychose a l échelle plus global, et qui ne résous ou n explique finalement pas grand chose.