J'ai voulu voir Star odyssey, un nanar dont j'ai récupéré la VHS dans une brocante, ça avait l'air super mais la bande était naze. Je me suis donc rabattu sur Vice academy 2. J'en avais vu la bande-annonce au début de la VHS de Bikini boy, et je me suis procuré la cassette dès que j'ai pu, tant le pitch était aguicheur : l'actrice porno Ginger Lynn et Linnea Quigley (la punk dans Le retour des morts-vivants) jouent des policières de la brigade de mœurs, qui travaillent sous couverture dans un club de strip-tease.
(à noter que dans la VF, le personnage de Ginger porte le même prénom que l'actrice, alors qu'en VO c'est Holly)
Dans le premier film, elles infiltraient le milieu du porno ; bizarrement l'éditeur Kara films a distribué en France cette suite mais pas le 1... tant pis.


Je ne pensais pas que ce cliché s’appliquerait ici, mais en fait le duo est, comme souvent, constitué de deux policières qui ne se supportent pas, et qui sont obligées de collaborer ensemble.
Un type à peine louche (tenue en cuir de loubard et sourire de maniaque) contamine l’eau du commissariat avec la formule de "Pousse-à-jouir" (en fait je sais pas si c’est le nom du produit ou de la femme qui l’a inventé ; les deux, je crois), qui, euh, comme son nom l’indique… C’est une intrigue qui évoque un peu le Batman des années 60… enfin plutôt une parodie porno de Batman.
Et donc ces malfrats menacent de contaminer l’eau du monde entier. Je ne sais plus pourquoi, pour de l’argent probablement. Il n’y pas clairement dit quels sont les dangers du Pousse-à-jouir, du moins avant une des dernières séquences, mais apparemment ça donne un orgasme tellement fort qu’on en meurt. Sauf que Linnea Quigley a un appétit sexuel tellement grand que ça lui fait rien ; c’est un peu comme un super-pouvoir.
Je ne sais pas comment non plus, les policiers déduisent que les méchants ont pour QG le club de strip-tease "Vicerama". Plutôt que d’y aller en grand nombre pour sauver le monde, seules les deux héroïnes y vont, incognito. Evidemment elles finissent par nous faire un strip-tease, qui tire bien en longueur.
Ce qui est drôle, c’est qu’à chaque séquence de strip-tease, on voit la fille sur scène, et en contre-champ toujours le même public déchaîné, qui hurle, les bras en l’air, comme s’ils étaient à un concert de métal.


Dans Vice academy 2 on nous présente un monde où tout le monde est en rut ; peu importe le lieu ou la situation, c’est toujours l’occasion de faire des gags très scabreux et bien lourds. La réceptionniste du poste de police par exemple utilise sa radio pour parler à des camionneurs, d’énormes beaufs qui veulent lui passer dessus. Et à chaque fois dans le film qu’on capte un bout de conversation, c’est toujours en rapport au sexe et d’une vulgarité impressionnante. Quelques répliques, comme ça : "on se la passait comme on passe le sel à table", "boîte à popaul", "d’abord je leur ai fait faire la brouette puis j’ai joué le rôle du saucisson dans leur sandwich" (???)
En plus de ça la VF est un vrai festival d’expressions ringardes, et les doubleurs en font des caisses. (au passage, le mixage son est vraiment pourri, il y a des silences complets quand les personnages ne parlent pas)


Vice academy 2 est une comédie mais tellement mal jouée et mal rythmée que ça en est déstabilisant. On rit de temps à autre, mais d’un air gêné. Il y un quiproquo sympa à un moment, quand les deux héroïnes pensent parler à un camionneur excité à la radio alors que c’est un policier qui demande des renforts, mais c’est poussif, mal écrit, et trop long.
D’ailleurs c’est comme l’intrigue du film en général : ça n’avance pas, on s’attarde trop sur des séquences à part, censées être comiques.
Il y a également pleins de choses qui n’ont pas de sens, en particulier l’arrivée d’un robot (BimboCop en VO, et… Beaubiceps en VF… je comprends pas), construit par un nerd nommé Miro, à qui on demande d’un air moqueur "vous l’avez construit entre deux dessin-animés ?".
Et là encore, je ne sais pas pourquoi, mais ce con a construit son robot avec des modes "worthless" et "overload". Ce qui fait que n’importe qui peut changer le mode du robot en tournant un simple bouton.


J’en attendais beaucoup plus de Vice academy 2, je pensais que ça serait beaucoup plus marrant ; à quel degré, ça, je m’en fichais. A part pour quelques scènes, et pour le perso du flic dragueur qui parle de lui et des femmes à la troisième personne, c’est un film oubliable ; dommage, avec un tel concept.

Fry3000
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le 5 déc. 2015

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