Je disais précédemment avoir trouvé mon coup de cœur du Festival en la présence de The King´s Case Note... J'ai parlé trop vite encore une fois. La claque que je viens de me prendre avec Vanishing Time va me roussir la joue quelques temps, pour sûr. Parce qu'en plus d'être une œuvre réellement généreuse et belle, elle te saisit au vol de ses serres, t'embarque sur son dos pour te faire vivre un fort sympathique moment de magie.


Ça commence comme les Goonies, Ça où encore Stranger Things ; un groupe d'enfants avec ses archétypes classiques (Sung-min le héros, Su-rin la nana, la tête brûlée, le bigleux et le petit gros) s'en vont en quête de sensations fortes dans la forêt où paraît-il, il va y avoir une puissante explosion dans un tunnel en construction. Nos larrons arrivés au lieu dit tombent sur un arbre bien étrange tant sa base s'avère creuse.


Un passage vers l'inconnu à taille d'enfant est ouvert et à nos héros d'y pénétrer. A l'intérieur, une grotte avec en son centre un bassin luminescent. Après s'être emparés de la source de lumière qui n'est autre qu'un œuf, la bande ressort pour aller étudier l'objet d'un peu plus près. L'un d'eux évoque alors une vieille légende mettant en scène un œuf de gobelin voleur de temps, ce qui amuse la galerie. Su-rin, elle retourne sous l'arbre, pensant avoir oublié sa barrette (à cheveux, hein). Mais lorsqu'elle est de retour à l'air libre, ses amis ont disparu...


Tout s'oriente alors davantage dans l'étrange lorsque l'un des enfants est retrouvé mort, que les vêtements portés ce jour là ont été déposés à leurs domiciles et que, surtout, un homme adulte aux allures de clochard prétend être Sung-min.


J'encourage quiconque munie de sensibilité d'aller se procurer le film de quelque façon que ce soit. Vraiment, il faut le voir, ne serait-ce que pour ressentir toute la force d'un récit intelligent aux allures de fable mythique. Il faut le voir pour son atmosphère unique, ses images dépaysantes, sa technique quasi parfaite et son casting impliqué comme s'ils jouaient leurs vies.


Alors si de surcroît on me parle de temporalités, d'amour à travers les âges (de l'enfantin avec son langage propre jusqu'au mature), si on m'offre un final à me foutre plus bas que terre, alors je suis conquis.

Fosca

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