Les auteurs de Valérian ont toujours reproché à G.Lucas de s'être approprié l'esprit de leur travail sans leur consentement. Ils devraient se mettre à genoux et remercier le réalisateur américain d'avoir puisé dans cet univers pour créer le plus grand space-opéra de tous les temps. N'en déplaise à Messieurs Christin et Mézières, Valérian par Besson est un navet intergalactique.
Je ne vais pas m'attarder à décrire l'ampleur de la catastrophe. Scénario incompréhensible, héros-ados ridicules (DeHaan a t'il seulement dépassé la puberté?), action molle... Luc Besson manie bien la caméra mais s'est avant tout pour gaver le spectateur d'un fourre-tout couleur Malabar qui n'excite en rien l'imagination du spectateur.
Cet échec interstellaire pose la question du devenir du cinéma français. On reproche souvent à notre industrie de ne produire que des films bobos sponsorisés par les Césars ou des comédies potaches régionalistes. Sans doute à raison. Mais à vouloir produire des blockbusters pour l'international en balayant tout ce que le cinéma français peut apporter de part son histoire et de son savoir-faire à grand coup de millions, ou est l'intérêt? Le nabab Besson a beaucoup fait pour le cinéma. Pourvu qu'il ne lui vende pas son âme...