Badinage, badinage, tout n'est que badinage

Vacances portugaises raconte l'histoire de couples, tous invités au Portugal par Françoise et Jean-Pierre par ennui, des couples passés, en crise, en devenir. Les voix en off des narrateurs de l'histoire et l'image d'un avion dans le ciel sur fond de mer et de musique portugaises marquent le début et la fin de ce récit, qui se veut une parenthèse dans le cadre idyllique des paysages portugais.

Le badinage sur l'amour est le ton qui ne cessera de parcourir le film, qui peine à surprendre. Cette uniformité de ton et de lieu est seulement rythmé par les différents couples qui défilent face à la caméra, chacun porteur d'une certaine idée du couple. Ce ton se teinte d'une certaine pédagogie, s'attardant à nous donner en spectacle l'idéal-type des différents couples.

Il y a Daniel et Barbara, ou la redécouverte de deux inconnus après le mépris, la haine et la transparence. Il y a Catherine et Bernard, ou l'initiation à l'amour entre ce philosophe étranger et la femme-enfant. Il y a Jean-Marc et Eléonore et Pierre aussi, ou le jeu impossible entre l'amour avec la tête et l'amour tout court. Il y a Geneviève et Jacques, ou l'amour rendu bête à force d'être rabâché. Il y a Michel et Mathilde, ou l'anti coup de foudre. Il ne faut pas oublier Jean-Pierre et Françoise, ou le couple mondain qui tient par habitude et par souci de bienséance.

Au final, cette proposition de film semble avoir mal vieillie. Tout au plus, on peut s'attarder sur les paysages magnifiques de la côte portugaises, encore préservée de la main parfois défigurante des activités humaines.