Universal Soldier : Le Jour du jugement par Voracinéphile
Vraiment, Universal Soldiers ne s’est jamais aussi bien porté depuis que John Hyams a repris la saga en main. Avec le troisième épisode, nous tenions déjà le meilleur de la saga, un actionner bourrin qui n’hésitait pas à donner dans le bourrinage gore ultra efficace. Ici, on continue avec le bourrinage gore, mais le contexte est moins propice à l’action. En fait, toute l’efficacité du film s’appuie sur un scénario malin qui part dans plusieurs directions à la fois, venant enrichir considérablement la « mythologie » des Universal soldiers). Déjà, tous les membres du 3, morts ou vivants (mais comme ils sont déjà morts, rien n’est sûr…), viennent rempiler. La montagne de muscle qui jouait le méchant Universal soldiers reprend les armes, et ce colosse n’a pas fini de faire du dégât (il se révèle peut être le meilleur héritier du Schwarzy de Terminator 2 de l’histoire du film d’action). Si le film n’a clairement pas un énorme budget, ses intrigues parallèles assez simples, mais dynamiques, viennent toujours titiller l’intérêt du spectateur, qui ne sait clairement pas à quoi s’attendre avec cet épisode. Si Universal soldier 3 se présentait d’office comme une bourrinade sans concession, les rapports de force sont beaucoup plus flou ici. Le héros des 3 Universal soldiers devient le chef de clan d’une tribu d’Universal soldiers (naturalisés, puis retrouvés par Luc et remis en fonction par l’injection d’une drogue spécifique) qui vivent en reclus en préparant carrément une révolution. Et notre nouveau héros, John, découvre au fur et à mesure de l’intrigue qu’il est lui aussi un Universal soldiers et qu’il est manipulé par plusieurs personnes (selon une logique qui rappelle le Total Recall de Paul Verhoeven). Le duel final attendu entre lui et JCVD a parfaitement compris cette dimension, d’où les réactions un peu clichées mais profondes qui sont filmées. Mais si ce face à face final n’est pas vraiment spectaculaire, l’efficacité des combats est là. Parfois très gore, toujours violents et jouissifs, US 4 marche sur les traces de son prédécesseurs et délivre de belles scènes d’action, au punch qui fait plaisir. Et il se laisse parfois aller à quelques truculences gores inattendues qui sont vraiment efficaces (une trépanation à la perceuse à vous en faire oublier Frayeurs de Fulci). Inattendu, burné et dingue, US 4 est la séquelle réussie et inattendue qu’on n’attendait pas, et qui apporte beaucoup de nouveauté à une saga condamnée aujourd’hui au DTV alors que la qualité est là. Envoutant !