Ça m'a fait penser à Duel pour le coup du camion dont on ne verra jamais le chauffeur. Camion qui est vraiment filmé comme un prédateur avec comme proie un Paul Walker déjà obligé de jouer les as du volants avant les Fast and Furious.
Et ce que nous montre John Dahl, c'est un portrait d'une certaine Amérique : l'Amérique profonde. Celle des motels crasseux, des routiers transpirants toujours dans leur énorme camion, des shérifs moustachus légèrement à l'ouest, des routes à n'en plus finir.
Si le suspens fonctionne (le champ de maïs, la chambre à la fin), Une virée en enfer nous réserve quelques passages teintés d'humour noir comme quand on voit les deux frères aller commander des cheeseburgers complétement à poil.
C'était une autre époque. Là où, aujourd'hui, donner de faux rendez-vous à des pervers se fait via des tchats sur internet, à l'époque, c'était avec une Cibi.