Je ne sais pas pourquoi, j’étais restée sur l’idée que ce film avait eu de bons échos.
Sans doute parce que Poolevorde.... mais je devrais le savoir à la longue que ce n'est pas parce que ce type est hors norme que tout ce qu'il fait vaut le détour!
Bon et puis avouons-le, le côté un peu voyeur du fait divers sur “le banquier qui a été retrouvé mort dans sa belle tenue de latex”, ça m’intriguait.
Alors forcément on a droit à des scènes dures, où Laetitia Casta doit se comporter en vraie maîtresse du belge cabotin.
Je dois bien avouer que c’est assez convainquant, lui dans sa dépendance, elle dans sa froideur de poupée qui obéit- mais pas trop. Et leur relation où il la force à devenir la chef, mais uniquement dans les limites qu’il établit est assez compliquée pour titiller notre attention, nous forcer à chercher où ils y trouvent un équilibre. Et le problème c’est que justement on (=je) ne trouve pas.
Il me manque la petite interligne qui viendrait m’expliquer certains comportements, certaines réactions, qui viendrait m’éclaircir le film en sorte.
C’est pas si mal interprété, mais le film est froid, et ne sait pas ce qu’il veut nous montrer:
on nous vend un Poolevorde complètement égocentrique, on voit bien qu’il a des petits problèmes dans sa vie, mais on n’est jamais vraiment proche de lui.
Ca encore ça pourrait le faire si on avait l’impression de pouvoir comprendre Laetitia Casta. Au lieu de ça c’est froid de son côté aussi, déshumanisé, bref on a envie d’avoir pitié ni de l’un ni de l’autre.
On ne sait jamais vraiment qui est attaché à qui (sauf Pollevorde attaché au lit, mais c’est pas la question).
On ne capte qu’une chose: qu’on aimerait bien en finir avec cet enfoiré de première (peut-être que c’était justement le propos du film, va savoir!).