Je conçois parfaitement qu'il faille accepter de gober les clichés misérabilistes, malheureusement si réels, qui émaillent le film, pour l'apprécier.
En ce qui me concerne, j'ai fait cette démarche et je me suis régalé avec 'Une Enfance'. Le film est admirablement bien joué, pas une fausse note.
Un film à la gloire de la résilience et de la non dépendance au milieu.
Les deux frères sont attachants au possible et le combat ordinaire de Jimmy est porteur d'espoir. Il n'y a rien de pré-écrit, tout est possible. Tout.
Je ne sais pas pourquoi, mais ce film m'a fait penser à Brel et en particulier à sa chanson 'Mon Enfance' (Le contexte étant bien différent toutefois). Le film est au présent, mais au regard de mon 'grand' age, il s'inscrit en lettres nostalgiques.
On sent que le petit Jimmy va s'en sortir, construire une vie, sa vie. On ne veut pas croire au déterminisme qui le conduirait dans les pas de son entourage. J'attendrais volontiers la suite qui s’appellerait 'Une Adolescence', puis un autre 'Une Vie'.
Un très beau film, sensible, signifiant.