Résumé


Au Japon, la famille Shibata est pauvre et complète ses maigres revenus par de menus larcins chez les commerçants ou dans les supermarchés. Les cinq membres de la famille vivent dans une minuscule maison appartenant à Hatsue, la grand-mère, qui prend soin de chacun. On se rend vite compte que ce que l’on prend au début pour une famille biologique n’en est pas une mais plutôt l’adjonction hasardeuse de destins malheureux.


Outre la « grand-mère », Hatsue, la « famille » se compose d’Osamu, qui travaille sur un chantier de construction, de Nobuyo (sa compagne), employée dans une blanchisserie, d’Aki, une adolescente vivant de ses charmes, de Shôta, un jeune garçon qu’Osamu et Nobuyo ont recueilli alors que, bébé, il avait été abandonné dans une voiture.


Lorsque le film commence, Osamu et Shota reviennent à la maison après avoir volé de la nourriture dans un supermarché. Il fait nuit et froid et ils tombent sur Juri/Yuri, qui s’est enfuie de chez elle à cause de mauvais traitements que lui infligeaient ses parents biologiques et ils la ramènent chez eux.


Tous partagent les maigres ressources mises en commun en espérant des jours meilleurs.


Mon opinion


Bien que l’histoire se déroule dans un pays dont nous avons souvent du mal à comprendre les codes, on ne peut qu’être ému par la situation de ces pauvres gens qui semblent vivre heureux… Les situations qui nous sont présentées ne sont pas si éloignées des personnages de Guédiguian dans Marius et Jeannette (1997) ou Les neiges du Kilimandjaro (2011) ou par Aki Kaurismaki dans Le Havre (2011). Malgré ce message, que l’on comprend, le film m’a paru très formel, terriblement lent et long. L’histoire de cette famille de bras-cassés m’a aussi beaucoup fait penser à un film italien vu récemment, Heureux comme Lazzaro, la poésie et la fantaisie en moins.

Roland Comte

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