Élémentaire

Adapté de la bande dessinée Snoopy et les Peanuts, ce film américain met en scène un petit garçon dont rien ne semble réussir, en proie à une grande inquiétude, mais qui peut compter sur le soutien de ses amis.

Le film se distingue des modèles standardisés, avec une approche esthétique plus fondamentale, en cohérence avec la pâte graphique de la bande dessinée.

Les dialogues sont éloquents et savoureux (mais pas sûr que les enfants les comprennent tous).

Le résultat n’est malheureusement pas très divertissant, en raison d’un manque d’énergie globale. Le scénario manque cruellement d’accroches, il est décousu et extrêmement lent. Le film accuse plusieurs séquences qui plombent le rythme, notamment avec un emploi excessif de boucles, et des passages à vide, où l’action ne décolle pas. Le schéma narratif se reporte davantage à un film épisodique. L’intensité dramatique et l’émotion ne sont pas des aspects très percutants de l’œuvre.

L’esthétique du film est originale, mais ne brille pas par sa technicité. Très élémentaire, l’animation est sans prétention. Les décors sont d’une pauvreté déstabilisante. L’ambiance visuelle est quelconque.

Le montage, le rythme et la musique sont aussi des aspects très peu enthousiasmants, si l’on excepte la chanson de Serge Gainsbourg qui vient un peu égayer le spectacle.

Quelques originalités attirent notre attention, sans pour autant nous convaincre, comme l’identité de l’institutrice de Charlie Brown, que l’on ne voit jamais et qui parle d’une voix insolite et incompréhensible. À défaut d’être surprenant, le résultat est désagréable, voire un peu perturbant et inquiétant.

Charlie Brown et les Peanuts ont beau être des incontournables de la bande dessinée, leurs transpositions à l’écran ne bénéficient pas du même impact. Le film s’avère souvent ennuyeux, il déplore de nombreux défauts, sur le fond comme dans la forme. En outre, il a beaucoup vieilli.

Toutefois, la production peut encore être appréciée pour sa dimension nostalgique et ses aspects désuets, bénéficiant encore d’un certain charme, en particulier par les amoureux de l’œuvre de Charles Schulz, le papa des Peanuts.

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