Plus ou moins inspiré par le fameux politicien Huey Long, ce film de Raoul Walsh est loin de se hisser parmi ses références. La faute en incombe surtout à un scénario mal construit, surtout durant le premier tiers où on a l'impression qu'il manque 20-30 minutes tant les trous sont énormes et que certains personnages sont à la limite du compréhensible comme l'ami commun de James Cagney et son rival. Le plus décevant provient des personnages féminins (un comble pour le cinéaste) entre une épouse effacée et une blonde dont on ne comprend jamais les motivations (la scène avec les alligators ! ).
Ca s'arrange un peu par la suite une fois que les ambitions de Cagney se dévoile véritablement et que le film peut ainsi passer la seconde vitesse. On retrouve alors la vitesse et l'énergie de Walsh avec un Cagney (également producteur) toujours autant dynamique et intense. La scène du tribunal possède une réelle intensité même si là encore, le scénario possède toujours un goût d'inachevé qui empêche tout envol. C'est assez flagrant pour la conclusion qui semble arriver bien trop brutalement, comme si les auteurs se rappeler qu'il leur restait 10 minutes pour conclure leur intrigues.
Pas un ratage car Walsh assure toujours un minimum (ce qui suffit à le hisser au dessus de la moyenne) avec une chouette photo couleur, mais un titre assez frustrant surtout comparé à celui que Robert Rossen a tiré du même modèle (All King's men) 3 ans auparavant.