Stanwyck mène le bal, Fonda en ingénu qu'on prend plaisir à moquer… Sturges laisse de côté les messages naïfs et convainc enfin.

Autant j’avais moyennement apprécié Les Voyages de Sullivan pour son message bidon et ses digressions, autant là je suis conquis par ce vaudeville bien ficelé. Preston Sturges oublie Capra et se recadre en produisant un film dans son époque, en alliant romance et burlesque pour en faire une screwball comedy.

Il m’aura fallu tout de même attendre la fin de la première partie sur le paquebot, très bien écrite, plutôt conventionnelle et assez peu burlesque, pour me poiler vraiment. Il fallait bien ça pour oublier que j’étais en train de regarder un Preston Sturges… Le quiproquo à ce moment est parfaitement mis en place. Le personnage de Barbara Stanwyck vient se venger et se moquer du candide fils à papa interprété par Henry Fonda. Pour une fois dans une comédie, l’acteur des Raisins de la colère trouve le bon ton, c’est-à-dire arrive à jouer au premier degré : aucune ironie chez lui, et c’est justement ce qui est tordant.

Commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers

——————————————————————

À retrouver sur La Saveur des goûts amers :

En rab :

Limguela_Raume
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les Pinaculaires et Preston Sturges

Créée

le 23 oct. 2023

Critique lue 154 fois

2 j'aime

Limguela_Raume

Écrit par

Critique lue 154 fois

2

D'autres avis sur Un cœur pris au piège

Un cœur pris au piège
Torpenn
7

L'ale ou la cuisse

Henry Fonda est un jeune puceau fils de milliardaire qui, après avoir soigné ses velléités herpétologistes en Amazonie, tombe pendant la croisière du retour dans les anneaux étroits d'une belle...

le 24 nov. 2011

27 j'aime

21

Un cœur pris au piège
raisin_ver
8

Critique de Un cœur pris au piège par raisin_ver

Comédie très drôle au rythme endiablé, aux dialogues géniaux et aux situations assez improbables comme dans toute screwball comedy qui se respecte. On peut même avoir du mal à suivre mais jamais du...

le 4 juin 2011

11 j'aime

4

Un cœur pris au piège
Fatpooper
6

L'amour rend idiot

Tout de même grandement déçu par cette comédie. C'est amusant de constater qu'il y a 60 ans, le coup du "j'te mens pour me foutre de toi mais finalement je tombe vraiment amoureux de toi" existait...

le 28 nov. 2014

4 j'aime

2

Du même critique

Parasite
Limguela_Raume
9

Amérite

Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...

le 14 juin 2019

7 j'aime

Printemps précoce
Limguela_Raume
9

Saveur précoce

Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...

le 26 oct. 2023

7 j'aime

Ouvre les yeux
Limguela_Raume
8

Odyssée post-mortem

Pas bien pressé de le voir. Je suis pourtant un grand amateur de son remake avec Tom Cruise… Et j’aurais sans doute inversé l’ordre de préférence si j’avais vu le film d’Alejandro à sa sortie. Son...

le 14 févr. 2022

5 j'aime