Le jouisseur du grenier.

Parce que son mari, patron d'une usine de confection de soutien-gorges, est trop occupé, celui-ci envoie un employé chez sa femme pour réparer la machine à coudre. De là va naitre entre les amants une folle passion, où cet homme sera caché durant trois ans, au vu et au su de tous.

La fin des années 1960 est l'occasion pour la comédie anglaise d'aborder des thèmes un peu plus grivois, notamment ici le sexe. Car il est question d'absence de désir chez ce patron joué par Richard Attenborough, et l'envie reste présente chez son épouse, Shirley MacLaine, et tout va se reporter chez cet employé, l'excellent James Booth.

De cette comédie, tirée d'une pièce de théatre, on pense évidemment à ce que Louis de Funès aurait pu en faire, car on pense plus d'une fois à Oscar dans le côté quiproquo, sans que ça atteigne bien entendu les mêmes fous rires. Quoique, la représentation du désir chez le personnage de Shirley MacLaine reste très imagée, comme par exemple qu'elle serait une princesse dans les bras de son prince charmant. Et bien entendu, le pauvre Attenborough ne voit, n'entend rien, il est trop occupé à créer un modèle révolutionnaire de soutien-gorge, dont les conséquences vont être désastreuses.

Bien qu'à un moment donné, on évoque un drame personnel, le film est inévitablement tiré vers la comédie, et si ça reste parfois long (bien que que ça ne dure que 89 minutes), c'est au fond sympathique, et met en avant non seulement l'émancipation de la femme mais aussi l'abrutissement de l'homme au travail, au point que plus rien n'importe.