Umma, (mère en coréen) sert de titre à ce film horrifique qui a fait le choix de se pencher sur l'identité,  la notion de famille et du fardeau des héritages culturels. Pour cela, les spectateurs sont invités à découvrir la complexité de relations mère-fille.


Le film se penche sur la vie d'Amanda, qui vit une existence tranquille dans la campagne américaine avec sa fille. Loin de la Corée et de sa propre mère, elle cherche à construire une vie marquée par la simplicité et l'éloignement des traditions oppressives de son enfance. Cependant, la sérénité de leur quotidien est brusquement perturbée par l'arrivée d'une urne contenant les cendres de sa mère décédée déclenchant une série d'événements surnaturels.


Tout ceci semble un début prometteur. Seulement voilà, une fois passé la surprise de "ah oui, c'est l'actrice de Grey's Anatomy", il n'y a plus grand chose de réjouissant à se mettre sous la dent. L'un des principaux écueils de Umma réside dans son incapacité à équilibrer les éléments d'horreur avec le développement psychologique des personnages. Les moments censés être effrayants s'appuient trop sur des techniques évidentes et usées, telles que des sons soudains et des apparitions fantomatiques ultra prévisibles, qui finissent par desservir l'atmosphère et réduire l'impact émotionnel du film. Cette approche manque de subtilité et de nuance, rendant l'expérience moins immersive et par moments, franchement ennuyeuse.


Les personnages, bien qu'ayant le potentiel d'offrir une richesse de complexité et de conflits internes, sont traités de manière superficielle. Le scénario ne leur permet pas de se développer pleinement, les enfermant dans des stéréotypes simplistes sans leur donner l'opportunité d'évoluer au-delà. En particulier, la relation entre Amanda et sa fille, qui devrait être le cœur émotionnel du film, souffre d'un manque de profondeur et d'authenticité, laissant le spectateur indifférent à leurs dilemmes.


Visuellement, le film tente d'établir une esthétique unique en mélangeant des éléments de la culture coréenne avec un cadre rural américain. Cependant, cette tentative s'avère être plus décorative qu'essentielle à la narration, ne réussissant pas à créer un véritable sentiment de lieu ou à enrichir la trame narrative de manière significative.


Au final, au lieu de saisir l'opportunité d'aborder des thèmes riches et complexes avec finesse et profondeur, il se contente de recycler des formules épuisées du genre d'horreur sans parvenir à captiver ou à surprendre. Pour les cinéphiles à la recherche d'une expérience cinématographique enrichissante et réfléchie, Umma est malheureusement loin de répondre à leurs attentes.


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le 17 avr. 2024

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