Alors par où commencer... Par le commencement, tiens !
Il n'y en a pas ! Un peu comme dans "Astérix : le ciel lui tombe sur la tête". Ça commence n'importe comment. Aucune dynamique de narration. On sent que ça sera le credo de tout le film. Bon sang, ces deux heures commencent bien !
Les préparatifs du mariage sont insipides et filmés de manière cent fois plus intelligentes dans des tas d'autres films.
Les quelques séquences de tergiversations rappellent effectivement des épisodes de Dawson... en pire ! (si, c'est possible, je jure que c'est vrai !). Au passage, tous les clichés des américaines traditions sont au rendez-vous, et c'est même pas plaisant à voir (pire que Dawson, je vous jure !)
Ensuite, la lune de miel : c'est naze. Très peu de sexe. Rien de visible : mes amis Brenus et celui dont je ne dirai pas le nom (car il n'a pas mis comment il s'appelle sur son site où l'on découvre pourtant que "elles se mettent nues pour nous") n'auront pas pu se rincer l’œil sur la silhouette filiforme de la Belle Stewart.
À part un mobilier plutôt cosy, déco piquée aux associés McNamara/Troy, rien d'intéressant à voir dans cette partie. Quelques respirations lascives que L'AMANT de JJA savait mettre en valeur, lui, et c'est tout ! Voilà qui est extraordinaire pour ce qui sera une des deux seules séquences d'action du film, mais j'y reviendrai..
Côté effets spéciaux, c'est vraiment moche. Que ce soit les vampires qui bougent vite, la transformation des loups garous, qui était bien plus réussie dans Van Helsing (sic) ou encore les visions subjectives ou hallucinatoires des uns et des autres, sans parler des plans de mutation génétique façon microscope intradermique, aussi lourds et inutiles que ridiculement laids... Rien à sauver.
Même le combat devant la maison entre les loups garous et les vampires (ce qui aurait pu être épique) est vraiment ridicule puisque filmée de nuit (pardon, c'était pour cacher la misère ?) et c'est d'autant plus regrettable que... oui, vous l'avez compris c'était la deuxième scène d'action du film.
Parce-que nous arrivons là au cœur du propos : l'inaction. Voilà d'ailleurs ce qu'aurait dû être le sous-titre de ce quatrième chapitre (et ça aurait quand même rimé en -tion). Il ne se passe rien dans ce film. Quand la saga Underworld mettait en scène le duel vampires/garous, au moins, à défaut d'y avoir une intrigue profonde, il y avait de l'action. Là, c'est l'inverse... sauf que l'intrigue est à vomir ses tripes dans le désert : la controverse mariage-sexe-bébé-IVG est tellement archi-caricaturale que j'en étais mal pour Stephen, mon pote de fac, qui est Pro-Life : jamais ils n'auront eu pire ambassadeurs.
Quand je dis inaction, c'est pas "attends, il va se passer un truc, peut-être... c'est juste une question de suspense" non ! C'est RIEN de RIEN DE RIEN !! Tant et si bien qu'on se résigne bien vite à ne plus s'attendre à ce qui se passe quoi que ce soit. C'est alors le prolongement de la "fascination" : rester le regard braqué sur cette œuvre immobile en attendant de voir comment elle va nous surprendre à rester inerte. Quand Sofia Coppola nous transmettait l'ennui de ses protagonistes, c'était pour mieux pousser le spectateur à s'en délecter. Là, pas une once de scène contemplative, mais un vaste décor de néant absolu, comme seul le premier épisode de "Phi" (par Realmyop, pour les connaisseurs) peut vous en proposer.
Enfin, nous en arrivons à la terrible conclusion de près de deux heures que, effectivement, nous ne voyons pas passer (comme l'auraient dit quelques 5 étoiles d'Allociné) : une fin prévisible et qui rappellera à nombreux d'entre vous la fin du premier... Underworld (oui, justement).
Je vous jure que j'ai éclaté de rire sur cette dernière image !
Ce film est à savourer dans une salle comble de gens normaux, et en profonde soif de second degré et d'humour méchamment moqueur (je sais, c'est pas bien de se moquer des handicapés, mais là, parmi toute la fratrie, on est vraiment tombés sur un cas). Heureusement, la salle était quasiment vide, à part quelques gamines qui n'arrêtaient pas de discuter, et les autres spectateurs bien silencieux. Donc, je m'y suis donné à cœur joie !
Finalement, ce film est pire que je l'imaginais, c'est à dire encore plus mauvais que ce que je craignais. Je sais j'abuse de votre patience en me répétant, mais ce qui est extraordinaire, c'est que vous lirez cette critique jusqu'au bout en espérant qu'à la fin il y ait quelque chose qui rattrape le truc, alors que dès le début je vous avais prévenu qu'il n'y aurait rien !
Rassurez-vous, vous ressentirez exactement la même chose en regardant ce film.
Arnaud_Duffour
2
Écrit par

Créée

le 4 mars 2015

Critique lue 257 fois

MeshKat Duduff'

Écrit par

Critique lue 257 fois

D'autres avis sur Twilight : Chapitre 4 - Révélation, 1ère partie

Twilight : Chapitre 4 - Révélation, 1ère partie
Herma
2

Critique de Twilight : Chapitre 4 - Révélation, 1ère partie par Herma

J'avais gardé un assez bon souvenir des précédents Twilight. Pas au niveau cinématographique, bien sûr, vu que ces films sont au cinéma ce que Les feux de l'amour sont aux séries, mais c'était sympa...

le 23 nov. 2011

15 j'aime

3

Du même critique

Associés contre le crime...
Arnaud_Duffour
5

Un récit absurde et pataud

Après deux premiers volets plutôt sympathiques, on retrouve nos deux personnages, plus névrosés que jamais, dans une nouvelle aventure aux confins du fantastique. Avouons-le, si la réalisation reste...

le 7 mars 2016

1 j'aime

Le Client
Arnaud_Duffour
8

Critique de Le Client par MeshKat Duduff'

Je ne vais pas voir souvent ce genre de films, je connais leurs contraintes techniques, leurs intentions souvent politiques avant d'être purement créatives, et leur souci de réalisme ôtant souvent...

le 22 nov. 2016