À la fin des années 80, Tom Hanks est officiellement une star de la comédie, enchaînant au minimum deux films par an. Et en cette année 1989, il alterne entre la comédie paranoïaque Les Banlieusards de Joe Dante et la comédie policière Turner & Hooch où il campe une nouvelle fois un policier excentrique.
Réalisé par Roger Spottiswoode, le long-métrage s'avère être un classique buddy movie où les deux protagonistes qui n'ont rien en commun sont désormais un flic maniaque de la propreté qui voit débarquer dans sa vie un Dogue de Bordeaux baveux et bordélique. Autant dire que le tandem va faire des ravages avec les prévisibles étapes du "je t'aime moi non plus", "finalement t'es plutôt cool" et enfin "on s'adore à la vie à la mort"...
Bien entendu, Turner & Hooch ne révolutionnera rien, ni le genre ni la carrière de Hanks mais force est d'admettre que le duo nous arrache quelques rires sincères, notamment lorsque le bon vieux toutou saccage en bonne et due forme l'impeccable maison de notre héros ou quand celui-ci, inévitablement, va péter plus d'une fois les plombs jusqu'à sortir son revolver pour descendre la pauvre bête.
Agrémenté d'une mini-romance et d'une enquête policière secondaires, le scénario se focalise donc principalement sur la relation difficile entre le policier excentrique et le meilleur ami de l'homme ici catastrophique et de surcroît alcoolique.
Fort heureusement, Tom Hanks, au sommet de sa forme, nous garantit des séquences électriques du plus bel effet, prodiguant un réel petit plaisir à le voir se démener et hurler à la mort pendant tout le spectacle. Produit par Disney via sa récente nouvelle société Touchstone Pictures, le long-métrage n'a en soit rien de vraiment original mais demeure néanmoins une très bonne comédie canine enthousiasmante qu'il serait bête de ne pas profiter.