Olivier Gourmet dans le rôle principal et Damso au mic pour la BO étaient deux raisons largement suffisantes de se déplacer pour voir ce polar d’action belge brutal, sec et expéditif. Malheureusement, ça va pas beaucoup plus loin que ça.
Si l’on peut apprécier qu’il évite les sentiers tortueux des films qui veulent avoir l’air plus malins qu’ils ne le sont, faut reconnaître qu’il finit par traîner son côté pied au plancher / droit au but comme un boulet.
Tueurs va beaucoup trop vite, surtout compte tenu de son pitch aux ramifications politicos-conspirationnistes inspirée d’une histoire vraie. C’est tellement gros, qu’on en sort en rigolant alors qu’il y avait le potentiel pour du lourd dans la mesure où c’est largement moins con et cliché que du Olivier Marchal.
En soignant un peu plus sa narration et surtout la résolution de son intrigue, laquelle est relativement grotesque, Tueurs aurait pu devenir un de ces polars références comme on en faisait tant dans les années 60. Au lieu de ça, c’est surtout un beau gâchis.