Les 4 colonels.La Mort a pondu un oeuf.Suicide.Bigame.Etc.Interviews de JLT,Risi,Bertolucci,Scola

Premières remarques au hasard et dans le désordre:


___Pour Le Conformiste:



Bernardo "c'est un communiste mais on faisait des journées de 14 heures. Il s'en foutait quand on crève autour de lui."



____Le Dernier Tango à Paris:



"Je devais faire Le Dernier Tango à Paris. J'ai lu. C'était bien. Je fais tout lire à Marie. Elle a lu." Et elle lui dit qu'elle aimerait pas que "tu le fasses papa".
Alors "j'ai dit non" à Bernardo Bertolucci.
Brando est très bien mais "il a changé le rôle" par rapport à ce qui était écrit.



____Pour La femme du dimanche:



On a commencé à tourner et répéter. Marcello jouait l'homo et moi le Commissaire. C'était prévu comme cela. Puis Luigi Commencini a demandé si on pouvait échanger les rôles. On en a parlé et ça nous amusait."
"Mais il dirigeait au sifflet. J'ai pas trop aimé ça. On parlait peu après. Que le sifflet!
Alors Commencini...je suis passé à côté. Mais c'est ma faute. C'est quand même un grand. Mais au sifflet?"
Au sujet de Jacqueline Bisset:
"Marcello et moi, on était des 'pistachios'" (??? note de "l'auteur": je ne suis pas certain du mot)
"les belles femmes nous rendaient" tout chose (bêtes)…
mais j'ai diné un soir avec elle, tous les deux...puis "à 22 heures, elle me dit qu'elle rentre. Alors je lui demande "Déjà, pourquoi si tôt", elle répond:
"Dans ma vie, après 22 heures, il ne s'est jamais rien passé d'intéressant."



____Le Fanfaron
Dino Risi raconte qu'il avait choisi Jacques Perrin puis a commencé à tourner des scènes de voitures rapides de loin avec un sosie de Jacques Perrin et un de Gassman.



Puis "Perrin a annulé. Alors on a cherché un double le plus proche du physique du sosie (…) et je suis tombé sur des photos de Trintignant qui avait tourné un polar en France.
Puis j'ai vu son beau sourire alors je l'ai finalement choisi".



_"J'adorais 'Les quatre colonels', ils étaient appelés comme ça":



Gassman, Mastroianni, Tognazzi, Sordi ("un tout petit peu moins cultivé que les 3 autres""



"On s'est si bien entendu. (Sur le tournage du Fanfaron), je préparais Hamlet et Gassman aussi, alors on en parlait beaucoup"



____Un restaurant, lieu de réunions impromptues, de brain storming improvisé???



(pas mot à mot mais Trintignant dit aussi ) "Il y avait un restaurant à Rome, Otello, très fréquenté par des acteurs, des scénaristes, des techniciens...on a passé à tables de grands moments...on parlait de table en table...et c'est comme ça qu'un producteur qui revenait de Paris et avait vu et aimé Touchez pas au Grisbi a commencé à plaisanter et dire qu'en Italie, "si nous on le faisait",le type rentrerait et se ferait des spaghettis, "ils se marraient", puis ils ont tous commencé à extrapoler...
...et c'est de là qui est né l'histoire du Pigeon (de Mario Monicelli ).
Beaucoup de films sont partis d'ici"
(ce restaurant existe encore: Otello a la concordia.



___VO/VF: Trintignant est doublé en Italien dans ses films Italiens. "Les gens sont surpris que je le parle si mal quand ils me rencontrent. Le pire est que j'ai aussi étudié l'Italien à l'école".



J'ai toujours été doublé mais Scola m'a dit que c'est pas grave. Moi, je veux voir tous les films en VO mais lui non. Il a eu une bonne idée à ce sujet: il dit "J'aime Dostoïevski mais je l'ai jamais lu en russe,
alors c'est un peu pareil pour le doublage."



____"La mort a pondu un œuf" (sic) a eu un échec qui a "ruiné le pauvre producteur.
Alors je lui ai proposé de tourner un western". Il était très heureux.
C'est le seul western qui n'a pas marché. "Le pauvre producteur ne s'en ai jamais remis".
"On le tournait à 3000 m d'altitude. Dans la neige, c'est le pire car quand il faut refaire, comme il y a les traces, il faut changer d'endroit!
Et puis il y avait régulièrement des skieurs qui surgissaient".
(là, Trintignant précise qu'ils étaient en vêtements contemporains et que ça n'allait pas avec le film...mais comme c'est un western, je pense qu'il n'y avait pas que les vêtements qui n'allaient pas ^^)
"Kinski n'était pas sympas. Grand acteur. Mais…"
"Puis un jour il s'est proposé de nous faire les pâtes. Tous les jours, un technicien différent portait des pâtes et les faisait pour tout le monde et Kinski a dit "demain, je les fais".
Le lendemain, il les a préparées, on était tous assis, prêts à se servir mais juste avant, il les a d'abord goutées. Nous a regardés...
et il a écrasé sa cigarette dedans". "Méchant" (Trintignant le dit avec un sourire ravi).



___En plus people&privé:
**Jacques Perrin raconte que Le désert des tartares de 1976 (que je n'ai pas encore vu et avec un tel casting, c'est honteux) était un moment prévu pour Pierre Schoendoerffer.Il demande finalement à son ami Valerio Zurlini "mais qui avait commencé sa dépression ...il tournait déjà moins".
Trintignant ajoute "il aimait deux femmes qui chacune ignorait l'existence de l'autre. Il mangeait deux fois à midi. Il devenait gros. Le soir, il commençait la nuit chez l'une, puis partait sous un prétexte rejoindre la deuxième. Puis l'une l'a appris. Et l'a abandonné. Il a été très malheureux car je le connaissais et il l'aimait aussi."
Le réalisateur, hors caméra, lui dit('balance'), "c'était Jacqueline Sassard",
JLT alors le confirme).
Elle avait tourné en 1959 dans le premier film Italien de Trintignant, Été violent,filmé par ce Valerio Zurlini, bigame "amoureux" qui en mourra.


**Mais l'info privée que je préfère, que je comprends et connais... et que Trintignant raconte bien mieux que moi, est au sujet de sa grande amitié avec Marcello Mastroianni jusqu'à un voyage en voiture:



_"Marcello avait vécu avec Deneuve un court temps. Leur fille était à l'arrière. (Chiara). Une épatante actrice d'ailleurs.
Il conduisait. J'étais à côté. Mais elle m'a regardé et lui a dit: "Tu ne trouves pas qu'il ressemble au nouveau de maman?". J'ai alors vu Marcello me regardait et ça n'a plus jamais été pareil tous les deux ^^ Il ne m'a plus jamais regardé comme avant…"



(ps: le co-auteur, Jean-Antoine Gili (Jean A. Gili sur imdb) du doc semble un expert reconnu en cinéma Italien et
le réalisateur Emmanuel Barnault a aussi fait une autre belle rencontre mais avec Jean-Pierre Marielle pour le doc. 'Je_vous_salue_Marielle'.

PierreAmo
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le 30 mai 2020

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PierreAmo

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