Trafic d'influence par RemyD

Après «DELPHINE 1, YVAN 0», l'ex-Nul Dominique Farrugia nous livre sa deuxième comédie entre action et comique troupier.
Tout le monde se souvient du personnage rondouillard de l'émission culte de Canal+ «Les Nuls». Dominique Farrugia, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est devenu cinéaste. Avec «Trafic d'influence», il nous fait partager son goût du film d'action, tout en restant dans la veine comique.
Dans une France paralysée par une grève générale sans précédent, Un inspecteur de police, Sandrine Athan (Aure Atika) doit escorter deux prisonniers jusqu'à la prison centrale de Melun : Maxime de Labardière (Thierry Lhermitte) et Gérard Ravanelli (Gérard Jugnot), deux hommes politiques douteux écroués pour trafic d'influence. Comme si ce n'était pas suffisant, le convoi est attaqué par deux tueurs gouvernementaux qui cherchent à mettre la main sur une disquette compromettante que possède de Labardière. Bien entendu, les deux criminels en col blanc ne peuvent se supporter et passe la totalité du film à s'engueuler et à se lancer les pires vannes. En face deux la jeune flic essaie désespérément d'arbitrer ce drôle de jeu.
Etonnamment, Farrugia brille où on ne l'attendait pas : il réussi mieux ses scènes d'action que ses scènes de comédie. Les poursuites en voiture, bagarres et autre cascades sont vraiment étonnantes, alors que le rire ne provient que du duo Lhermitte/Jugnot qui s'en donne à cœur joie. On a droit à tout l'artifice d'un comique français : blagues sur la politique, gags scatologiques, etc. Mais le film n'atteint jamais la pertinence que l'on attendrait d'un tel sujet. La grève n'est là qu'en toile de fond et c'est fort dommage. De plus Aure Atika est littéralement insupportable, ce qui gâche un peu de notre plaisir.
Farrugia nous offre une petite comédie faite de scènes très sympathique mais dont l'ensemble reste bancal et guère passionnant. Pour passer une petite soirée entre amis. Sans plus.