Digne de 50 min Inside…

Aaaah les bandes-originales…. Quiconque me connait bien sait que j’adore écouter des BO. 95% des musiques présentes dans mon iPod (oui oui, je fais partie des rares personnes qui utilisent encore leur vieil iPod) sont issues de films. Alors quand je vois qu’un documentaire sur ce sujet est programmé, je me colle devant ma télé sans hésiter!

Et quelle déception…

Ce court documentaire revient sur quelques chansons cultes qui ont accompagné des films pour la plupart tout aussi cultes (sauf le film avec Madonna qui vient clore le documentaire, j’ignorais qu’il était considéré comme culte…). Déjà, petite déception de mon côté, car je me rends compte que le documentaire cible plutôt un large public nostalgique des années 80-90 et pas forcément des passionnés de bandes-originales (eh oui, si comme moi vous aimez les musiques instrumentales, vous serez tout aussi déçu que moi face à ce documentaire). Mais bon, le documentaire ne durant qu’une petite heure, je n’avais rien à perdre et j’allais peut-être apprendre de nouvelles choses.

Hum…

Ce documentaire effleure à peine son sujet et on n’y apprend pas grand-chose de nouveau. Il y a trop d’approximations et parfois même des « rumeurs ». Alors je ne sais pas vous, mais pour moi, un DOCUMENTAIRE se doit d’être bien DOCUMENTÉ. Comment prendre ce documentaire au sérieux lorsque certaines phrases commencent par « il parait que … » ou bien « selon les rumeurs … ». Cela enlève toute crédibilité aux dires qui nous sont rapportés. Staying Alive réalisé par le frère de Stallone? Allô les gars, vous êtes sûrs de vous être bien renseignés sur le sujet? Même une banale recherche sur Google aurait suffi à donner une information correcte. Tom Cruise serait gay suite à la scène de beachvolley dans Top Gun? Euh, quel est le rapport avec les BO? C’est un documentaire sérieux ou bien un mini-reportage people de 50 min Inside? D’ailleurs, cela va parfois même assez loin dans le manque de respect, notamment par rapport à Whitney Houston et son rôle (ainsi que sa chanson) dans Bodyguard. Je ne me rappelle plus le terme exact employé, mais il y a un lien qui est fait avec le décès de la chanteuse sous forme de jeu de mots. C’est tellement déplacé…

Et puis parlons un peu des intervenants. Dans le cas d’un documentaire sur des BO, on s’attend à voir témoigner des compositeurs ou artistes musicaux ayant un lien avec celles-ci. À part Richard Sanderson pour la chanson de La Boum, aucun des intervenants n’a de lien avec la musique ou le cinéma (il y a bien Jean-Pierre Mocky qui dit 2-3 choses, mais le réel lien avec les BO est quasiment absent). Pire encore, les intervenants sont de gros ringards qui racontent des choses complètement inintéressantes. Prenons l’exemple de Bernard Montiel (sic), qui nous raconte qu’il imitait John Travolta devant son miroir. Merci Bernard, mais qu’est-ce qu’on en a à foutre? C’est pas ça que j’ai envie de voir dans un documentaire traitant de musiques de films. D’autant plus que le documentaire ne dure qu’une petite heure.

Même chose pour Juliette Arnaud. À chaque fois qu’elle apparait à l’écran, c’est pour critiquer tous les films en les traitant de nuls. Merci Juliette, ton analyse était fortement instructive…

Et le summum dans tout cela, c’est quand la voix off foireuse du documentaire clôt chaque analyse de film par un petit élément ayant soi-disant fait le buzz. Ainsi, on nous diffuse des vidéos YouTube ayant fait le buzz il y a 15 ans, mais qui donnent surtout l’impression que ce documentaire a été fait par des boomers qui veulent faire découvrir au public de Michel Drucker ce qui est censé être « cool », avec une voix toute enjouée.

Bref, le malaise a été atteint, et il est fort dommage que ce court documentaire ne se soit pas mieux renseigné sur ce qu’il proposait.