La mort aux bourses
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Sortant de RoboCop, Paul Verhoeven n’envisage pas de continuer de la SF. Pourtant, il se retrouve avec le script de Total Recall, adapté d’une nouvelle de Philip K. Dick, entre les mains et accepte de le mettre en scéne…
Le projet fut de longue haleine. Trainant à Hollywood depuis un bon moment, le script ne trouve personne pour le mettre en scéne jusqu’à ce qu’Arnold Schwarzenegger s’y intéresse. Il propose alors le projet à Carolco Pictures qui accepte mais ne trouve pas de réalisateur. Le bon ami Schwarzie se souvient alors des films d’un réalisateur Hollandais qui l’ont marqués. Il demande donc à la production de proposer le film à Paul Verhoeven. Dubitatif dans un premier temps, il finit par accepter devant les possibilités offertes par l’histoire. La production serait-elle enfin lancée ? Presque mais il reste un détail à régler et pas des moindres : Verhoeven n’envisage pas Schwarzenegger dans le rôle de Douglas Quaid. Aprés une rencontre organisé entre les deux hommes, la force de persuasion de l’autrichien l’emporte, la mise en scéne du film peut commencer !
Et si le film profite de l’idée de base de la nouvelle, il différe de celle-ci dés que Quaid arrive à Rekall, cette entreprise proposant de vendre des souvenirs aux gens. Là où la nouvelle reste ancrée sur Terre, Verhoeven imagine que la conquête spatiale à débuté, et envoi son personnage sur Mars. Mais une question demeure : y va t’il vraiment pour déjouer un complot ou est-ce que celà fait partie du souvenir implanté ? Si les évolutions du film laisse clairement envisager la seconde option, le film se termine sans donner de réponse claire. En fait, il pourrait même ne s’agir que d’un rêve de Quaid, fasciné par Mars.
De ce scénario, Verhoeven va se servir pour mettre en scéne quelques idées visuelles assez folles, des choses qu’on ne revoit maintenant que trés rarement au cinéma et qui sont clairement visionnaire. Il profite bien entendu d’effets spéciaux impressionant et d’un casting de haute volée (avec aussi Michael Ironside) pour concrétiser tout cela. Et le film à beau durer 1H50, on ne s’ennuie pas. Le ton n’est ni trop sérieux, ni trop humoristique, le jeu milieu étant aussi trouvé. Presque parfait, on ne lui reconnaitra qu’une petite baisse de régime dans sa derniére partie. Mais pour le reste, il s’agit d’une oeuvre de SF remarquable, une des plus grandes et inteligemment mené du cinéma ! Loin de la seconde adaptation qui sortira plus de 20 ans aprés, une adaptation fadasse signé Len Wiseman…
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Créée
le 3 sept. 2016
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