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A peu près rien n’est à sauver dans ce catastrophique mixe de polar HK tentant de singer pathétiquement John Woo et de blockbuster à l’international, ou quand les cinéastes de l’ex-colonie tape dans l’épate pour essayer de briller.


La filmographie de Benny Chan alterne le bon (A Moment Of Romance et sa suite, Big Bullet, The Magic Crane), le moins bon (What a Hero !, Heroic Duo) et le carrément mauvais (Gen-X et Y-Cops, ainsi que ses collaborations avec Jackie Chan : Robin B-Hood, Who Am I ?), il s’agit d’un cinéaste plutôt complaisant, assez doué techniquement, mais dont les films souffrent la plupart du temps d’une grosse tare d’écriture, il peut néanmoins s'avérer plutôt doué quand il est chapeauté par un crack, voir The Magic Crane produit par Tsui Hark.


Avec cette vague blanche il sombre rapidement dans le ridicule le plus crasse, avec cette histoire de trio amical qui se retrouve embourbé dans une histoire de trafic de stupéfiants à l’international. Tentant de singer le John Woo de Bullet in The Head, il atteint des sommets de pathétique dans des scènes rocambolesques d’incohérence. Si l’on excepte deux ou trois gunfights pas trop mal chorégraphiées, on assiste éberlué à une succession de scènes plus mal montées les unes que les autres.


Faute à un scénario écrit avec le pied et à un jeu d’acteurs totalement hors contrôle, c’est bien simple, je n’ai jamais vu Lau Ching-Wan aussi mal dirigé. Ne parlons pas de Nick Cheung avec sa coupe ridicule et le mono-expressif Louis Koo qui a besoin de la maestria d’un Johnnie To pour devenir crédible dans un rôle, le film ne vivote que de par ses démonstrations mal ficelées et le déroulé d’une intrigue du genre plus tarabiscotée que ça tu meures, pour sombrer dans le pathétique.


Pour conclure, je dirai que c'est bien simple, pour faire un comparatif de ce qui l'est bon de faire ou de ne pas faire dans un grand polar tendance stups, regardez le Drug War de Johnnie To.

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le 14 août 2019

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