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Avant le lancement de The Twilight Zone,



fameuse et fantastique série américaine, le scénariste Rod Sterling crée The Time Element pour la télévision. Dans un film confortable et classique, c’est un avant-goût d’étrange et de paranormal avec l’imbrication du rêve et du voyage temporel qui s’étendent sur le réel.


Pete Jenson se couche dans sa chambre d’hôtel de New York en octobre 1958 et se réveille à Honolulu le 6 décembre 1941, à la veille de l’attaque historique de Pearl Harbor. C’est un rêve. Un rêve qui revient, plusieurs fois. Réel et déroutant. Si réel que l’homme se décide à se confier à un psychanalyste.


Pas d’effets spéciaux, pas d’intervention sur la grande histoire ni même l’urgence de la guerre. Mais le désarroi et l’incapacité d’un homme conscient du malheur imminent et confronté à l’incrédulité bienveillante de certains autant qu’aux reproches alarmés de ceux qui ne voient qu’un fou. Le scénario tient la route mais en comparaison des possibilités développées par Stephen King dans son livre 11/22/63 autour du même thème avec une dimension historique et la mise en échos de plusieurs versions, The Time Element semble faible.


Pour autant, tourné en 1958, The Time Element démontre l’exigence et les ambitions de la télévision américaine des trente glorieuses. Divertissement intelligent dans un cadre banal. Il y a là les bribes de l’ambiance des ouvertures de Steven Spielberg et des traces du rigorisme anodin d’Alfred Hitchcock,



un quotidien proche de monsieur tout-le-monde lentement envahi par l’extraordinaire.


Créée

le 18 déc. 2015

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