The terror live (2013) - 더 테러 라이브 / 98 min.
Réalisateur : Kim Byung-woo - 김병우
Acteurs principaux : Ha Jung-woo - 하정우
Le pitch :
Yeong-hwa Yoon est un ancien présentateur vedette du vingt heures qui en est réduit à animer une émission de radio après avoir perdu sa place. Un jour, alors qu'il anime une émission invitant les auditeurs à réagir sur des sujets d'actualités, un pauvre hère menace de faire exploser le pont Mapo qui relie les deux berges du fleuve Han séparant Seoul en deux. Habitué à ce genre d'olibrius, Yeong-Hwa ne le prend pas au sérieux et poursuit son émission. Quelques instants plus tard, une charge explose sur le pont qui est visible depuis le studio. Le premier réflexe du présentateur est d'appeler la police mais il se ravise, cette exclusivité pourrait lui permettre de reprendre la tête du 20h...
Premières impressions :
Il semble que quelque chose cloche actuellement dans la société coréenne, tant de nombreux films se penchent sur les travers de la société. Ici Kim Byung-woo s'attaque aux connexions entre médias et politiques et comment ces deux corps s'organisent pour diriger les foules. Si le thème est intéressant, il n'est pas très novateur et encore moins sexy. On pouvait craindre que le film en presque huis-clos (toute l'action se déroule dans le studio) soit peu rythmé et un peu ennuyeux, mais il n'en est rien. Ainsi, même si les ficelles sont un peu grosses, l'action arrive à nous tenir en haleine une majeure partie du film. En effet, la fin est plate et résonne façon "tout ça pour ça".
Côté jeu, l'excellent Ha Jung-woo하정우 tient la baraque. Son rôle est si différent de celui qu'il campe dans "The murderer" que je ne l'avais pas reconnu. Côté image, la réalisation s'étiole au fur et à mesure du film. Si les premières images m'avaient plongé tout de suite dans le film, la fin et ses effets spéciaux de mauvaise qualité m'ont complètement sorti de l'émotion que le réalisateur semble rechercher. La musique ne nous marquera pas non plus.
Bref, The terror live est un thriller bien fichu qui vous fera passer une bonne soirée mais qui a de nombreuses limites. Un peu comme du Nolan en sorte, où l'idée de départ est bonne mais qui se retrouve finalement mal exploitée. Néanmoins peut-être qu'il nous manque certaines clés, nous occidentaux, car on sent que le réalisateur s'est inspiré des différents scandales qui émaillent la vie politique coréenne comme celle du grand canal 대운하 où l'ancien président a mis en branle la construction d'un grand canal à travers toute la Corée alors qu'il avait des liens forts avec l'entreprise qui était en charge de la réalisation du projet pharaonique.