Les Sparks nous firent l’honneur de venir nous présenter en chair et en os à l’Olympia de Cannes ce documentaire fleuve de 2h20 qui retrace avec punch et majesté leur carrière en dents de scie s’étendant sur plus d’un demi-siècle. Avant la projection, Russell Mael, chanteur du groupe iconique, nous fit la lecture d’une lettre d’Edgar Wright dans laquelle il explique être désolé de son absence au Festival à l’occasion de sa première sélection à Cannes, ce qui était un rêve pour lui. Comme il l’écrit avec regret dans son message: “I am going to pretend while I’m stuck in gloomy old England that it’s just a sweet dream I had and not an actual screening I’m out on.” Dans The Sparks Brothers, le groupe y est dépeint avec brio et attention.
Le montage, comme à l’habitude de Wright, est très dynamique, entremêlant avec fluidité des images d’archive inédites, des interviews de célébrités de la musique et du cinéma, des animations dessinées à la main dans le style de Gondry. C’est un patchwork émouvant d’images et de musiques qui démarque ce documentaire de tout autre par sa singularité et la passion qu’il dégage. Le fan absolu des Sparks qu’est Wright ne pouvait que faire des merveilles avec ce sujet qui lui tient tant à cœur. Entre Annette et ce documentaire, le groupe fait carton plein en réussites.