Dans l'Irlande rurale des années 80, une jeune fille timide issue d'un foyer modeste, Cáit, est envoyée chez un couple de cousins éloignés, plus aisé, pour passer l'été. Cáit, délaissée par ses parents, va peu à peu se rapprocher de ce couple en manque d'enfant qui l'accueil et partage son quotidien à la ferme.
L'histoire est d'une grande simplicité et joue efficacement avec l'innocence de l'enfance. C'est assez touchant de voir cette gamine désorientée appréhender un nouveau foyer. Le réalisateur se concentre avant tout sur les sensations de son personnage qu'il ne quitte pas. On voit Cáit s'occuper des animaux, boire à l'eau du puits, courir pour aller chercher le courrier, faire à manger... La pudeur et la sobriété de la mise en scène lui confèrent une grande élégance. Par moments, le réalisateur joue avec l'abstraction et le symbolisme, faisant décoller le film, lui offrant un aspect lyrique.
Comme le titre l'indique, Cáit est une fille calme, silencieuse. Elle parle peu, les gestes en disent plus, en témoigne cette dernière course où elle part se jeter dans les bras de l'homme qui l'a accueilli pendant les vacances. Présentée comme stoïque au début du film, presque morte, Cáit finit en courant, dans un dernière élan physique plein de vie. Elle n'est pas destinée à suivre le destin morne de son foyer d'origine.