Idée séduisante mais développement pauvre.


En effet, voir cette famille éclater de la sorte, c'est fascinant, surtout que l'auteur se montre ambigu, crée un climat presque fantastique. Mais ce point joue également en défaveur du film : à force de s'en approcher sans jamais oser franchir le pas, le spectateur est frustré, et puis surtout vient le constat final que certaines scènes écrites pour créer de fausses attentes ne servent donc à rien, car au-delà de cet effet, il ne se passe pas grand chose. Les personnages sont vite expédiés, peu approfondis, leur évolution est soudaine puis nulle ou inversément, il manque la progression entre le point A et le point B. Les conflits ne se ressentent pas assez non plus, on reste donc sur sa faim.


La mise en scène est soignée, ce qui semble adéquat avec le récit. La photographie est plaisante, bien travaillée, avec une belle lumière souvent naturelle ; le découpage est sobre, le montage est un peu lent, mais c'est approprié. Les décors sont bien choisis et bien filmés ; la gestion de l'espace est plutôt agréable. Les acteurs font du bon boulot.


Bref, le scénario aurait û être mieux développé

Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 28 déc. 2020

Critique lue 1.9K fois

7 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 1.9K fois

7

D'autres avis sur The Nest

The Nest
Cinephile-doux
5

Le manoir aux alouettes

Ce n'est jamais très bon signe, à la fin d'une projection, de se demander quel était donc le sujet du film que l'on vient de voir. The Nest, le deuxième long-métrage de Sean Durkin, évoque les...

le 29 déc. 2020

9 j'aime

The Nest
mymp
7

Mal-être dans un jardin anglais

Depuis Martha Marcy May Marlene en 2011, Sean Durkin s’était fait discret. Officiant davantage en qualité de producteur (par exemple sur le magnifique Two gates of sleep), il n’aura mis en scène, en...

Par

le 8 janv. 2021

8 j'aime

The Nest
Fatpooper
5

L'ambitieux

Idée séduisante mais développement pauvre. En effet, voir cette famille éclater de la sorte, c'est fascinant, surtout que l'auteur se montre ambigu, crée un climat presque fantastique. Mais ce point...

le 28 déc. 2020

7 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55