En ce moment on parle beaucoup de “It follows” petit film indépendant magnifique, le film d’horreur du moment. David Robert Mitchell son jeune auteur aussi réalisé un court et autre long métrage “The myth of the american sleepover” deux ans auparavant. Avant de se faire peur dans les salles obscures une petite séance de rattrapage s’imposait.
C’est la dernière semaine de l’été dans une banlieue blanche middle class, des lycéens se préparent à une dernière soirée Pyjama avant la rentrée. Différents groupes d’amis, différentes maisons, différentes saveur plus ou moins innocentes. La caméra suivra certains d’entre eux, des enfants au coeur pur qui ne savent sur quel pied danser pour exprimer les sentiments naissants qui leur retournent le coeur.
Contrairement à son cadet “The myth …” n’est pas un film d’horreur, ni même un film de genre. La forme est libre, sans effet presque documentaire naturaliste pour les destins croisés de cette petite poignée d’adolescents.
Comparer ce métrage à ceux de John Hugues ou à “génération rebelle” de Linklater, ne rends pas vraiment service à ce film. Oui il s’agit de lycéens confrontés aux tourments émotionnels de leur age, mais ce n’est pas pour faire un divertissement pétillant avec pleines de répliques qui font mouche. Le parti pris est diamétralement opposé. Ce ne sont pas des ados comme les adultes aiment à se les imaginer : eux-même avec quelques années et kilos en moins. Les protagonistes du films échappent aux clichés du genre, ils ne sortent pas d’une pub pour shampoing, ils ne sont pas très dégourdis, et les enjeux de leurs émois sont peu dramatiques.
pas d’action trépidante, de grands rebondissements pour ce film, c’est lent, comme en apesanteur et il faut l’avouer il y a quelques moments de flottement pas spécialement captivant (en ce qui me concerne). Heureusement ces enfants particulièrement faillibles finissent par trouver le moyen de présenter ce qu’il y a de meilleur en eux avant une douce conclusion.
Je ne suis pas sorti du visionnage particulièrement retourné, mais avec un sourire persistant vissé au visage par cette belle leçon d’humanité.
Julien_Samuel_K
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le 14 mars 2015

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Julien Kergot

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