J'ai rien compris au mythe

Avant de devenir un grand espoir du cinéma indépendant américain, David Robert Mitchell a dû passer pour la première fois derrière la caméra. C'est donc avec ce film qu'il a passé le cap, tout comme moi, c'était le premier long-métrage de ce réalisateur que je regardais, et c'était compliqué...

Le film se déroule sur une journée et on y suit des adolescents qui flirtent, boivent, s'embrouillent, se retrouvent après plusieurs années, etc...

Pour faire court, je n'ai pas du tout aimé ce film : des histoires sans intérêt, des acteurs à la ramasse, une mise en scène vraiment quelconque, un propos qui part dans tous les sens mais ne mène nul part, au final. Pour résumer, on sait pas où le film veut nous emmener.

D'habitude, j'aime les films qui en disent peu et montrent beaucoup de choses à l'écran, le spectateur peut alors interpréter à sa manière le récit. Ce qui crée une réelle interaction entre le spectateur et le film. C'est ce que font, par exemple, les films de Nicolas Winding Refn. Mais ces films s'appuient sur d'autres choses, comme l'esthétique, pour soutenir cela. Ce qui n'est pas du tout le cas ici où tout paraît extrêmement plat. Ce qui fait que l'on se demande constamment "Pourquoi ?" : Pourquoi personne surveille un gymnase rempli d'adolescent ? Pourquoi les jeunes font ce qu'ils veulent dans la rue et à aucun moment, une figure d'autorité vient les restreindre ? Mais surtout, où sont les adultes et pourquoi il y en a pas !?!? Je n'y vois qu'une explication : les adultes disparaissent la nuit tombée. Toutes ces incohérences font que le film est vraiment indigeste.

Pour résumer, ce long-métrage n'a aucun sens, tout en étant hautain par rapport au spectateur, en lui faisant comprendre "qu'il a tout compris aux adolescents américains". Je le déconseille fortement. Mais j'espère que je prendrai plus de plaisir en regardant les autres films de David Robert Mitchell.