Ca y est le nouveau prétendant au titre de roi de l'action est arrivé, son nom est Cena, John Cena et lui ce qu'il aime bien c'est tuer, tuer et de temps en temps tuer parce que ça le relaxe entre deux tueries. Le nouveau venu à quoi il ressemble ? bah imaginez Matt Damon ayant fait 15 ans de Body Building et ayant le regard bête (on me dit que Matt Damon a déjà un regarde bête) vous aurez le portrait exact de John Cena.
Vous l'aurez compris le film n'est pas là pour marcher sur les platebandes d'Aki Kaurismaki mais bien pour défourailler sans distinctions tout ce qui bouge et quand ça ne bouge pas on tire quand même dessus, on ne sait jamais.

Ainsi le héros est un MARINE (c'est là qu'on reconnait le spectateur intelligent qui avait deviné son métier) fraîchement radié du corps pour avoir désobéi à un ordre direct alors qu'il s'attendait à une médaille pour avoir zigouiller à lui tout seul tout un bataillon de musulmo-irakien bien vilains. Il décide de profiter de sa femme (on le comprends c'est Kelly Carlson) à la montagne afin d'oublier sa radiation ainsi que son patronyme ridicule (John Triton imaginez le truc !)... Sauf qu'il va croiser des méchants très méchants qui vont enlever le morceaux de silicone blond qu'il aime et ça va le foutre en pétard pour le reste de la journée.

Subtil, original, fin. Le film commence par un générique à se pisser dessus pour enchainer sur une vision de la guerre en Irak extraordinaire rappelant celle de la guerre d'Afghanistan dans Rambo III. Profondément crétin ? ouais 100%, le film sent bon le patriotisme de base sans pour autant faire dans la propagande hilarante à la portés disparus ça reste bon enfant à ce niveaux là, con mais encore drôle.
Le film enfile les séquences d'actions sans trop se poser de questions (2 types se font dérouiller on sait pas d'où il sortent, à la fin on retrouve les méchants comme par magie) et la plupart du temps ça se révèle plutôt efficace à l'image d'une poursuite en voiture délirante où une Pontiac se fera désossée petit à petit ou d'une sortie de banque pour le moins explosive. Par contre on aura le droit (voir même le devoir) d'être consterné par la présence d'un comic sidekick noir chez les méchants qui est bien lourd en plus d'être pas drôle du tout (seule l'apparition de quelques notes de la BO de Delivrance fera vraiment rire.. et encore que les connaisseurs) .Il a le mérite de plomber bien comme il faut l'inétrêt déjà limite des scènes "calmes".

The Marine s'inscrit dans la droite lignée du courant de "pensée"(qui consiste, justement, à ne pas penser) des actionner des années 80. Mais The Marine n'atteint jamais les chef d'oeuvre du genre que sont Rambo II, Running Man ou bien sur l'incomparable Commando dont je ne me lasse pas de faire l'éloge.
Pourquoi ? Parce que The Marine reste un divertissement post 11 septembre bien aseptisé: ainsi toutes les morts du film seront irrémédiablement hors champs, seule celle du gros vilains Robert -T 1000- Patrick aura droit à un traitement normal. On ne verra pas une seule goutte de sang de tout le film, un montage cut atténuera ce qu'il faut les coups et on met des explosions partout parce que c'est pas violent comme image.
Ce film est vrai paradoxe: "on veut faire un film d'action old school mais on veut rester PG-13 pour que les enfants puissent le voir". Raisonnement débile qui consiste à vouloir faire un film violent sans violence dedans. On se demande parfois si les producteurs sont cons de nature où s'ils s'entrainent.

Résultat ça manque sévèrement de couilles, sous ses airs de retour aux sources le film ne s'assume pas et tente de sauver la face alors qu'il joue dans la catégorie poids plume.
The Marine en deviens un nanar anecdotique noyant son potentiel dans la bienséance et le second degré mal intégré. Jamais le film n'a la prétention d'être un grand film, on peut lui reconnaitre ça, mais jamais non plus il ne remplit sa promesse de satisfaire nos vils instinct de façon totale.
Le cul entre deux chaises The Marine reste donc définitivement à la caserne, rigolo à voir une fois mais n'ayant pas l'énergie nanarde profonde qui habitait les grands films qu'était Commando, Cobra (bon ok Cobra est un cas limite) ou autres Universal Soldier qui nous offrait ce qu'on voulait: de la violence gratuite, totale et saignante.
Rompez vous êtes démobilisé !
Vnr-Herzog
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le 8 mai 2010

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