Carmen Cru Anglaise...The Machinist, version grand-mère...

(texte pas fini, en train d'être révisé ;) ;) )
L'écrivain Anglais, Alan Bennett, a "hébergé" une sans-domicile fixe et en a tiré un livre à succès...ce film est leur histoire...Maggie Smith joue la Tatie Danielle pénible "à la rue".


Juste quelques notes (surtout pour ceux qui l'ont vu ;) ... )
Lady in the van me rappelle le film avec Christian Bale ;) si! si!
The Machinist, mais version grand-mère!
Mais il me fait aussi penser au film de Spielberg sur un petit extra terrestre rabougri à gros yeux qui perturbe une petit communauté. ET est aussi dans un petit sac de vélo comme cette mamie:
E.T. Lady and her machine=
E.T. chez les bobos=
Carmen Cru Anglaise...Carmen Cru est un personnage de BD, une vieille SDF, cliquez sur ce beau bleu pour la découvrir


…et dans le film, il y a aussi une histoire d’Evêque mangeant de la meringue.


Cette vieille Dame vient du temps où parler Français était signe de civilisation, de culture et d’humanité…en effet, le premier moment où elle passe de son statut de Carmen cru odorifante/ bag lady/SDF à un semblant d’humanité et qu’elle éveille mieux l’intérêt de son bénéfacteur philanthrope est quand elle voit qu’il a un guide Michelin de la France et qu’elle commence à parler Français !
L'œil de son sauveur s'ouvre et il commence à jeter un autre regard sur cette polyglotte: sa curiosité d'écrivain "vautour" est piquée...
A la façon d'un Truman Capote avec son livre "De sang froid"...Alan Bennett se demande s'il n'y aurait pas une histoire et un livre derrière cette femme, un des ces zombies contemporains de nos rues.


_ elle est un personnage de Dickens et la coïncidence veut qu'elle squatte une rue où vivait une autre "SDF" célèbre: une des femmes de Dickens, répudiée, avait déjà vécu en SDF dans cette même rue!



« Sickert lived in the house/street : she was Dickens’ abandonned wife
! » And Mrs Shepherd is out of a Dickens’ book herself



_her leïtmoviv : « I’m a sick woman, you know. Dying possibly»…je suis une femme malade, j’vous ferais dire. Sans doute, mourante.
Ce à quoi l’hilarant acteur multi talents,James Corden, qui fait une apparition sur le marché en commerçant hâbleur, rétorque qu’elle a « sans doute commencé » (à mourir) « à en juger son odeur ».


_les amoureux n’oublient jamais leur première rencontre : la première rencontre entre Mrs Sheppherd et Alan Bennett est hilarante.


Elle lui demande de pousser son van



.
En sachant que notre frêle écrivain, Alan Bennett, à lunettes,, n’est pas Dwayne Johnson, cela rend la scène encore plus drôle. Il pousse, il pousse ce gros van...et expectore à bout de souffle:
_« vous allez loin comme cela ?», «c’est possible, j’hésite/je suis partagées ».
« Are you going far ? »
« Possibly, am in 2 minds »


(scène qui trouve écho avec la scène finale…elles se répondent…et non, elle ne meurt pas tronçonnée en deux par Bennett, en Madame Weber mais elle hésite aussi à la fin)


_



« I was an ambulance driver in the black out »



elle le répète 3 fois ! ce ne peux pas être gratuit comme phrase ! car la Reine a aussi été une conductrice d’ambulance…est-ce que l’ anobli Mr Bennett ferait un commentaire sociale à la gauchiste de Ken Loach en rapprochant la biographie de cette SDF et celle de la Reine?
…elle est la Reine du quartier…entretenue…aidée…sans qu’elle ne remercie une seule fois, tout long du film ! pas un merci ! et, tout en expliquant que c’est elle qui leur fait une faveur




_j'adore une scène géniale de l’ouverture d’un pot de confiture ! avec Roger Allam qui attend un merci qui ne viendra jamais et Maggie Smith excelle dans ce rôle et ce mîme, où elle arrive qu’en expressions faciales à exprimer que
1) c’est elle qui est dérangée car interrompue dans sa tentative d’ouverture du pot
2) qu’elle aurait réussi à l’ouvrir sans aide
3) qu’elle n’a rien demandé (et une fois le couvercle ouvert et qu’Allam attends un merci)
4) c’est en fait elle qui lui a fait une faveur…

Tout cela sans un seul mot échangé !)





_très belle scène à 48’30 où elle joue du piano (&à 55’38)
_autre forte scène à 51’27 : regard caméra
_scène de plage à 55’
_scène de rédemption à 57’29
_oh la la! à 1h05 elle boit dans une tasse bleue ! alerte SC "pathétique" ! j'adore une liste sur SC d'un autre zombi mais raptor, qui liste ces moments si importants


_mémorables sont les yeux de Maggie Smith à 1h18 après son bain ; elle est alors assise dans une salle-à-manger d'une maison de repos où ils ont réussi à lui faire passer un moment.
Elle a le regard du ET de Spielberg mais aussi de la mouche et de Jeff Goldblum en Brundle Mouche dans la scène de fin du film de Cronenberg où l'amoureuse est invité par le "SDF" à lui mettre le fusil sur la tête!
Toute mouillée, Maggie ressemble à un chien abandonné…
Elle ressemble vraiment à E.T., elle marche comme E.T. et Carmen Cru…E.T. sur son vélo/chaise…elle descend la rue comme une piste de ski…elle a été poussé en haut de la pente par Alan Bennett qui est derrière elle tout le long comme un qui a aurait grandi ;)
_les gens qui mentent, qui crient au loup ou qui sont soupçonnés de perdre la tête…et qui un jour disent la vérité…notre pauvre Mrs Sheppherd lui dit qu’elle a vu un boa constrictor
…(she had not made it up)
_d’ailleurs cela ne sert pas de leçon au soupçonneux Alan car, quand sa propre maman, en visite chez lui, "l’autre vieille Dame de sa vie"…lui dit qu’elle voit d’énormes oiseaux colorés dans son jardin, il soupçonne une overdose de médicaments ou un début de folie de vieux
…mais une fois encore, c’était vrai : il y a d’énormes paons sur le mur de son jardin
…qui viennent de la maison d’à côté (Estate House « they’re massive birds on the wall »)


_Alan Bennet ne veut pas écrire au sujet de cette SDF, « I’m fed up writing about old ladies » ; « I want to write about spies »...ironique, il se moque de sa voix et de ses histoires autobiographiques: « I was born and brought up in Leeds where my father was a butcher and as a boy, I would often go on a bike with the order »





« I am a sick woman Dying possibly ! »



_j’adore comment il décrit la scène où après une nuit de réflexion, il se décide à lui offrir l’allée de sa maison comme refuge pour son van…il lui propose enfin…et elle lui dit qu’elle hésite "à lui faire cette faveur", qu’elle a d’autres offres… Alan Bennett: « don’t worry, it won’t be an inconvenience »
Maggie Smith: « to you, but it is for me »; c'est lui qui l'aide elle, mais c'est elle qui lui fait une faveur en acceptant! ;)
…suivie de


la scène où elle gare son van dans l’allée de sa maison et il compare le frein à main levé à l’épée d’Excalibur pénétrant le roc pour l’éternité « The handbreak pulled like an Excalibur forever in the ground »… ;) can’t be released »



_sa mère est très drôle…il dit qu’elle est l’origine de son humour…j’ai hélas oublié les dialogues de la scène autour de la table où elle le fait rire…"tu m’as tout copié" lui dit-elle…"ton humour vient de moi"…elle veut venir vivre chez lui mais il fait tout pour qu’elle ne vienne pas…il hésite…elle vit dans le nord à Leeds…et, à très juste titre, elle est passablement énervée de voir une vieille femme se faire un nid chez lui…et surtout que cette vieille dame n’est pas elle ;
mais finalement, elle voit cela comme une suite logique (et d’ailleurs au passage on a une idée de son niveau d’exigence) car elle trouve qu’il prend la même route qu’elle !
…car il reçoit sa mère alors qu’il n’y a pas de nappe sur la table ! tss tss (le début de la fin !)



His mum about him helping an homeless : « Mind you ! you’re going the
same road ! no cloth on the table ! » (pas de nappe sur la table comme
1ère étape à la déchéance sociale ;) ;) )



_An when at the end she pushes up the daisies, she’s seeing his double, are you in two minds ? alluding to her 1st encounter


_Sickert lived in the house/street : Dickens’ abandonned wife !
And Mrs Shepherd is out of a Dickens’ book herself


_ « It’s a big house, not as big as ours » (Roger Allam) in typical social competitiveness mode


_« The usual north London medley:
journalists, advertising execs, tv, people like you, writers… artists »


_« She’s stopped at 66 » « will they mind ? » « I hope not, we like to think we are a community »
_« The street is made of couples, liberal on outlook but not easy with their new found prosperity : Guilt , in other words which means in various degrees they tolerate Mrs Shepherd, Their conscious absolved by her presence »
…Mrs Sheppherd est un peu comme ce personnage de la Gloïre crée par Boris Vian qui expiait tout un village de leur faute et culpabilité


_ « The homeless…but from 23 Gloucester Crescent » in 1974, that wasn’t contradictory…
« According to her aunt, she’s the cleanest of all her mother’s children, particularly in the unseen places »


> _ « The writer is double, there is the self that does the writing, the self that does the living and they talk to each other, writing is > talking to oneself »



_Presentation of the character’s name: « you’re not St Jean , are you ?» « no, the name is Mr bennett »


_In her universe, the boys he welcomes at night are not whores, they are communists !


_ « I think she should go or bring the van into the drive where we could forget about her.
That’s why so many men marry, so they don’t have to think anymore about their wives. It’s (Proust) »
« It would be easier, but it’s not kindness »
Nooooo :
_« Good nature, or what is often considered as such, is the most selfish of all virtues ;
It is 9 times out of 10, mere indolence of disposition »
Quote from Hazlitt
« And it’s Will…she planned it all along ! »


_son professeur de piano a été Alfred Cortot : a "virtuous pianist "


_To the joy of her vet brother, Margeret played piano all the time
But nasty catholics nuns forbade practising to replace it by prayers


**********spoiler**************
_superbe scène dans le van, lit de mort
« Mr Bennet, hold my hand, it’s clean…. » ; up to then, she was avoiding contact as knew she wasn’t clean...
..Leonard de Vinci fingers contact…E.T. maison et son doigt qui brille…elle tend sa main et ses doigts maigres


_ « It is a van no longer, it is a sepulchre »


_Margaret Fairchild alias Maria Margaret Shepherd



_ « What I’ve learned and what she taughed me, is you don’t put yourself into what you write, you find yourself there »



_elle manque au voisin : « My kids used to be frightened of her when they were young Now they always ask after her One is in Washington now, the World Bank » …l’ironie du sort est qu’un des enfants élevés dans sa proximité, travaille maintenant à la Banque Mondiale.



_The chair goes up on a lift…in the ascension when she rises above the garden wall



« In this moment, there is a vagabong nobility about her A derelict
nobel prize winner she looks



A grammy face set in a resigned satisfaction »


******************spoiler*************************
_Her brother is Leopold Geroges Fairchild ( ;) his phone number is 0843 89178 :) )
He gives her real bio : She was an ambulance driver
She was a nunn twice over, until they got rid of her
She used to practice piano all day long
But the nuns put a stop to that as a « test of obedience »
I was a vet in Africa, when I came back, the musique was out, finished »
« Practising had become praying »
She played at The Proms once
She was a pupil to a virtuoso pinanist
Her taught her in Paris : that’s why she speaks French.
She must have been good as it was not easy at the time to get that courser et be invited in Paris »


Plus tard, elle dira à Bennett au sujet de cet interdit à la Amish de jouer du piano :
« Music…How are people supposed to avoid it ?
You see, I had it in my finger tips, I had it in my bones »
« I could play in the dark »
I do sometimes
The keys were like rooms c major d minor
dark room and light rooms
I twas like like a mansion
to me music »


…elle voit et sent la musique comme un instrument de Dessin Assisté par Ordinateur de la vie en 3D…


la musique prend vie dans sa tête sous forme des pièces d’une maison…



…est-ce une forme d’autisme ? dans The dog in the night time, le garçon voit les mots en couleurs…


_ « It worried that Playing came easier than Praying
I said this
But it may have been an error »
« Said it to whom ? »
« My confessor,
He said it might be an other vent the devil could creep through
So he forbad the music and the playing »
« Dividends will accrue in terms of growth of the spirit »
« Which I did »


_…Yeap she lost it from then on


_ « Mr Bennet hold my hand, it’s clean »…she has just been in a day centre where she took a bath, by herself


_So it’s another Anglican lovely little British movie poking fun at catholics
After Philomena


_the scene where he seeks help for help at the local nunnery
La nonne décrit Mrs Sheppherd comme une « difficult woman »
De son passé au monastère : « I’ve been told she was argumentative »
AB « is it why she was made to leave ? »
La bonne sœur :« disputative, she was ; we had it point-out a number of times ; she always thought she was right…but she was not »
« God’s right ! end of story » (litterally end of story as just few seconds later, she doesn’t even know who they r talking about)
AB « she’s ill »
La BS « who ? »
« the woman ? » (she’s not even a person, a human being)
AB « would a nun be available to help her with her shopping ?
La BS « we don’t have shopping nuns in the community »
AB "I saw a nun at the shop…she was buying meringue"
La BS « The bishop might have been coming
AB « Does he like meringue? »


> La Bonne Sœur: « Who are you to come here and ask if the bishop likes meringue > ? Are you a communist Mr Bennett? »



***Alan Bennett: « She’s ill, she’s a catholic, she might be dying, she needs help »

La Bonne Sœur: « …well, we can pray for her...you’ll need to fill a form »*



…form-ule lapidaire sans doute…

PierreAmo

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