The king of staten island !

Inspiré par la vie de Pete Davidson, The king of Staten Island est probablement le film le plus réussit de Judd Apatow, qui se laisse aller dans cette histoire de deuil et de reconstruction…

Scott est un homme de 24 ans. Depuis la mort de son pére, pompier, il vit avec sa mére. Il fume beaucoup d’herbes et n’a qu’un seul vague projet : devenir tatoueur…

A la base, le pitch semble ne pas mener bien loin. Mais Pete Davidson, essentiellement connu comme humoriste, a affronté des choses. Son pére était bien pompier et est mort lors de l’effondrement du World Trade Center. S’il n’est pas devenu tatoueur, il a affronté les événements qu’affronte Scott (Scott étant d’ailleurs le nom du pére de Pete) et a donc largement inspiré l’écriture d’un film qui délaisse l’humour sans pour autant tomber dans la lourdeur du deuil. Ici, on a plutôt la reconstruction. La mére rencontrant un autre homme. Pas forcément une figure parfaite mais il fera confiance à Scott, le laissera s’exprimer, et lui parviendra enfin à retrouver sa confiance.

Cette fois, le film ne semble pas trop long. Il prend aussi le temps d’évoquer la maladie de Crohn, dont souffre réellement Davidson. Accompagné, au casting, de Marisa Tomei ou encore Steve Buscemi, il porte aussi le film par sa remarquable performance. Au delà, le réalisateur évite cette fois l’étalage de nom et en profite pour se rattraper sacrément avec le ratage de Crazy Amy. Cette fois, il a participé au scénario. Il était donc probablement plus impliqué. Le résultat, s’il ne révolutionne rien, touche en plein coeur avec une histoire qui a du sens, une finalité sans forcément la forcer. C’est ce qu’on attend de ce genre de film.