40 premières minutes irréprochables, c'est rare. Pourtant, avec The Island, Bay approche la perfection pendant tout le début du film. Pas de voix off lourdingue pour nous expliquer quoi que ce soit, on comprend qui sont les protagonistes, pourquoi ils sont là, et aussi que quelque chose cloche (dans le contexte du film).
Une fois passé ces 40 premières minutes, le réalisateur nous montre ses faiblesses : Bay fait du film Mickaël Bay, il veut de l'action à tout prix alors que The Island, en film d'anticipation, avait tout pour tenir la dragée haute à des références comme Total Recall ou Bienvenue à Gattaca. Au lieu de ça, on a des courses poursuites illisibles et ridicules, des cascades inutiles, et 20 bonnes minutes de métrage en trop.
Dommage, car les acteurs sont à l'aise, le scénario est bien structuré, pas trop manichéen, et la photographie de haute tenue. Il y a même un début de réflexion sur la bioéthique (difficile d'en dire plus sans spoiler). Pas la peine d'en faire un remake : un nouveau montage avec le minimum de scènes d'action suffirait amplement.
Je recommande donc ce film, mais ses faiblesses m'empêchent de lui mettre une note supérieure.