The Invitation
6.1
The Invitation

Film de Karyn Kusama (2016)

Le fait est que je suis rentré dedans. Ça tombait peut-être au bon moment ou quoi, je ne sais pas. Je pense que c'est en partie dû au talent du monteur (mais pas seulement : les cadrages). Ensuite, j'aime bien les huis-clos, quand le mystère se développe progressivement et que les persos ne virent pas tous hystériques (ex : The Thing).
Le thème de la secte m'intéresse aussi.
Enfin, j'ai passé un certain temps à me demander où j'avais déjà vu l'acteur principal sans sa barbe : Prometheus. Autant je l'avais trouvé mauvais comme un cochon chez Ridley (alors que j'aime beaucoup le film), autant je l'ai trouvé brillant ici.
Ce qui a joué aussi, c'est que je ne connaissais rien du film (j'avais dû lire une bonne critique qui m'avait incité à le té... à l'acheter). J'ai donc été sur une sorte de petit nuage, un peu déconnecté, mais intrigué, de plus en plus impliqué, exactement comme le protagoniste joué par Logan Marshall-Green.
Je trouve que Karyn Kusama emballe un film moderne, subtil et personnel (la thématique principale n'est pas celle qu'on croit).
Effectivement, les réactions de certains personnages peuvent paraître à côté de la plaque. A plusieurs moments on se dit : "je n'aurais jamais réagi comme ça". A d'autres, on a envie de leur crier qu'ils réagissent au lieu de rester passifs.
Par exemple, la vidéo sur la secte. Le mec (David) dit : "c'est pour vous montrer qu'il n'y a rien à craindre" (de la mort). J'avais envie de répondre : "What proof? C'est juste une vidéo, man". D'un point de vue général, je suis souvent frappé par le peu de pugnacité dialectique des personnages dans les films. On va me dire que ce n'est pas le sujet. Ben si, c'est le sujet. Et deuxièmement, ça changerait parfois d'avoir des réactions un plus réalistes. Mais je ne fais pas le procès du film, qui par ailleurs, m'a convaincu, autant dans son exécution que dans son propos.


Si on analyse un peu plus profondément qui survit, on se rend compte du message subversif - ou au contraire très moral ! - du film. Survit en effet le couple interracial et le gay qui aime la pipe. J'ai trouvé ça plutôt cool.

_LK
7
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le 26 avr. 2016

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_ LK

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