Dans un premier temps, que ce soit grâce à la mise en scène d'Ariel Vromen ou encore un scénario se tenant assez bien, « The Iceman » nous intéresse, la complexité du personnage s'avérant intelligemment montrée. Seulement, et comme cela arrive régulièrement, le récit a du mal à tenir la distance, et sans nous ennuyer, on suit avec beaucoup moins d'intensité la seconde partie du film, d'autant que le réalisateur semble moins impliqué derrière la caméra.
La période a beau rester intéressante, tout comme le milieu et les conséquences tragiques de certains actes du héros, nous passons durement mais sûrement du classique à une certaine banalité, ne parvenant pas à mettre en exergue les bases posées lors des 50 premières minutes. Heureusement, et bien que lui aussi perde de son pouvoir d'attraction sur la durée, Michael Shannon est impérial, et on a toujours (beaucoup) de plaisir à revoir Winona Ryder au cinéma, entourée de seconds rôles attendus mais solides. Honorable donc, mais en définitive assez frustrant.