« Vous ne deviez pas construire une maison ? »

À travers cinq incidents, on voit le sadisme et la folie meurtrière de Jack. The House that Jack built, œuvre par procuration concernant le passage à l’acte, Lars von Trier continue d’ausculter la déchéance de l’âme humaine après Nymphomaniac. Construit comme ce film, c’est-à-dire sur fond d’un dialogue mais cette fois-ci c’est l’occasion de digressions non pas sur la pêche mais d’une provocation sur Hitler, d’architecture et d’art en général, des camps de concentration avec un personnage tout droit sorti de La divine comédie.Pourquoi « par procuration » ? Car les tâtonnements, les recherches créatives du tueur, d’autocitations avec Melancholia me font penser au réalisateur. Il y avait une espèce d’accord tacite entre les metteurs en scène, c’était de ne jamais montrer l’assassinat d’un enfant frontalement, eh bien, LVT a fustigé cette règle archaïque. Le métrage dénonce aussi l’inaction des gens parmi les réactions du policier à qui le meurtrier avoue même ses crimes et plus généralement lorsque la victime et son bourreau crient - hurlent même - en chœur, ils n’ont en réponse qu’un « silence assourdissant ».

Trilaw
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le 9 avr. 2023

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