Basé sur une phrase de 2pac qui se traduit plus ou moins en Français par "La haine qu'on donne à nos enfants finira par nous détruire", ce film revient sur certaines violences policières basée sur un racisme profondément ancré...


Starr est une jeune fille vivant à Garden Heights, un quartier afro américain qui tourne beaucoup grâce au trafic de drogue. Son pére est d'ailleurs un ancien traficant. Et c'est le King Lord qui domine tout ça. Pour éviter tout probléme, ses parents l'ont inscrites dans une bonne école, à Williamson. Un jour qu'elle est en voiture avec un vieil ami, ils sont arrêtés pour un contrôle de routine. Prenant peut suite à un geste du jeune noir, le flic l'abat de trois balles. Alors, le quartier va réclamer justice...


Tout à fait conscient de la situation et du probléme qu'il évoque, le film ne parvient cependant pas toujours à aller au fond des choses. Plusieurs fois, le réalisateur va ainsi mettre en avant ce probléme de racisme profondément ancré, faisant même reconnaître à un policier noir qu'il agit lui aussi de manière discriminatoire envers la population noire. Parcequ'ils viennent des mêmes quartiers en proie aux difficultés et les connaissent, comme tout le monde. Mais tout cela vient d'un systéme, et le réalisateur parvient à mettre le doigts sur le probléme, mais n'a pas le temps de le traiter en profondeur.


Ce qui donne un côté bancal parfois au film. Mais il faut bien reconnaitre qu'il posséde un sacré nombres de moments marquants et qu'il sait mettre en place les débuts d'une révolution et son évolution logique. Ainsi, on ne peut que ressentir aussi ce sentiment de révolte (pour le peu que l'on soit sensible à ce genre de cause... pour le peu que l'on soit sensible) et du respect pour cette jeune fille coincé entre la peur légitime de ses parents, son désir de faire la lumiére sur l'affaire, la situation de son quartier, et elle même vis à vis de ses origines et de ses camarades d'écoles. Bref, une recherche profonde d'identité qu'elle ne peut pas trouver, si ce n'est en se positionnant dans un "camp" qui l'éloignera de l'autre. Et au final, derriére ce combat, la question de la possibilité de vivre, un jour, dans une société débarrassé enfin définitivement de ces idées ? Pas sûr.

DavidRumeaux
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le 26 janv. 2019

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David Rumeaux

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