Phineas Taylor Barnum fût l’inventeur des spectacles de masses. Entrepreneur dans l’âme, il ouvre le Barnum’s American Museum de Broadway où l’on pouvait admirer divers objets scientifiques, des animaux empaillés et des attractions humaines telles que des femmes à barbes, des personnes de couleurs, de très grandes ou très petites personnes. Suite à un incendie, il met sur pied The Greatest Show on Earh, un spectacle sous chapiteau qui deviendra plus tard le cirque Barnum. Malheureusement pour le public, il va rapidement falloir oublier l’aspect biopic de cette œuvre. La comédie musicale montre un homme bon et généreux défenseur des différences. Dans la réalité, P.T. Barnum se moquait totalement de ses artistes et n’avait que pour seule intention de se remplir les poches. Pour l’exemple, il n’hésitera pas à louer une esclave noire et faire croire qu’il s’agit de la dernière survivante de la plantation de George Washington. Si quelques subtilités vont en effet montrer son égoïsme face aux autres, son image n’est jamais ternie grâce au charismatique Hugh Jackman. The Greatest Showman est donc un biopic mensonger qui devrait directement le mettre au rang des navets. Mais c’était sans compter sur son aspect comédie musicale. Les costumes sont beaux, les décors intéressants, les créations numériques réussies, mais surtout, les comédiens sont crédibles et chantent bien ! On prend alors un certain plaisir dans cette calomnie qui s’avère être un bon divertissement.