The Goddess of 1967 par Lucas Stagnette
Ou l'Apocalypse Now du pauvre ; si Rose Byrne n'a rien à envier à Martin Sheen, le type qui joue Brando est quand même bien moins mémorable et la réalisatrice ne tient absolument pas d'un Coppola, mais plutôt d'UNE Coppola...
Un japonais un petit peu bizarre, avec des cheveux verts et un amour inconditionnel des reptiles, se dégote un DS (déesse... godess... On est d'accord, ça pue) de '67 sur le Net et va la récupérer en Australie ; tout ce qu'il trouve, c'est la voiture, certes, mais son propriétaire et sa femme morts, leur gamine paumée et une Rose Byrne un tout petit peu bizarre, avec des cheveux rouges et une cécité inconditionnelle. Et ma critique et ma note ne tiennent absolument pas compte de ma sensibilité pathologiquement exacerbée à son charme.
Bref, les deux joyeux lurons s'enfoncent dans l'outback au volant de la DS (vous devinez sans mal qui conduit) pour chercher le vrai propriétaire de la caisse, et lui acheter donc. Là déjà, vous pensez que le scénariste avait bien fumé, mais c'est rien comparé à ce qui va suivre. Bon tous les trucs de consanguinité qui vont suivre, je veux bien y croire, mais ce qui est sûr, c'est que la fille de sa mère et de son grand-père, elle ressemblera jamais à Rose Byrne, vous essaierez chez vous, c'est pas possible...
Au final, difficile de ne pas ressentir quelque chose devant ce film, superbement photographié mais complètement allumé, cette longue contemplation de la solitude et du malheur ; en fait, à moins d'être comme moi un tout petit peu amoureux de l'actrice principale, vous risquez de ne pas aller au bout : c'est dommage, ça se termine pas comme Apocalypse Now.