The first time : 48h en immersion

The first time donc, deuxième film de Jon Kasdan, pas vraiment de grand film derrière lui. C'est également lui qui a écrit le scénario. On y retrouve Dylan O'brian (Teen Wolf), Britt Robertson (Under the dome) et Craig Roberts (Submarine) pour ne citer que les plus connus, selon moi

Alors pour commencer, les points positifs. Oui, ce film regorge de cliché. Le garçon amoureux de la fille inaccessible, la fille qui sort avec un gars qui ne lui correspond pas du tout, et ces deux protagonistes qui vont finir par avoir une relation. On a également les acolytes qui vont idée notre jeune héro dans sa quête. Non, ceci n'est pas un film de super héros. (Je ne vous spoil pas, tout est dans le titre du film et dans le trailer). Bizarrement ici, tout se déroule de façon linéaire, sans nous perturber. Le hasard des choses ne gênent pas, nous nous laissons emporter. Cela est du dans un premier temps à la bande son plutôt sympa (on y a le droit pour chaque film indépendant, comme quoi pas la peine de dépenser des fortunes pour avoir de la bonne musique :p ), et dans un second temps à la performance des acteurs. Les deux comédiens principaux sont très bien, ils dégagent énormément de tendresse et de sincérité, même si je suis plus marqué par Craig Roberts que je n'ai pas eu l'impression de revoir dans un même rôle (on y reviendra). L'histoire est simple, on ne se pert pas en péripétie, on est dans la vrai vie. L'humour n'est ni gras, ni forcé, il est juste naturel, attachant. Cela passe même en second ou troisième plan.

Les points négatifs à présent. Beaucoup de blabla pour rien, l'ensemble des scènes ne se résument qu'à des discussions sur l'amour, les échecs, les non-dits. La scéne d'intro est un poil longue, il faudra attendre la dixième minute avant de voir vraiment une évolution dans le récit. On remarque une inégalité par rapport aux background des personnages. Selon moi, seul le personnage de Aubrey (joué par Britt) est vraiment développé. Pour les autres, on emprunte des voies scénaristiques sans aller aux bouts, surtout pour le personnage de Dave (joué par Dylan). On ne verra jamais sa mère, on ne sait pas vraiment ce qui le motive, ni ses passions. D'autres scènes en revanche sont en trop, comme par exemple la scène de l'accident de voiture, qui pour moi n'apporte rien. Je ne voispas ce qu'elle rajoute, surtout que ce qui se passe juste après était prévisible depuis presque vingts bonnes minutes. C'est censé nous émouvoir? Difficile à croire quand il n'y a aucune implication émotionnelle de notre part pour les personnages impliqué dans l'accident. Nous rappeler que la vie est courte et pleine de danger? Possible, mais la minute 13 casse tout cela. Pour finir dans les points négatifs, je m'attendais à quelque chose d'un peu plus délirant, je ne doute pas qu'il avait le matériel pour. On peut voir un grain de folie dans certains personnage, mais encore une fois, cela n'est pas assez exploité

Néanmoins une réalisation et un montage très classique, on n'a pas ici affaire à un vulgaire teen movie sur l'adolescence et le sexe. On se retrouve pendant 48 h dans la vie d'adolescent perdu dans un monde qui les engloutie, cherchant juste à être heureux. On pourrait presque se rapprocher d'un film d'auteur, pour le côté dialogue et pour le côté réaliste. On remarquera également l'alchimie entre les deux personnages principaux.

A regarder par temps de pluie, pendant une rupture, un dimanche soir d'insomnie si vouss avez vu pour la sixième fois (500) jours ensemble, eternal sunshine of the spotless mind et the fountain