Retour aux shaw brothers après quelques semaines d’abstinence avec The fastest sword un film aussi classique de distrayant grace à une mise en scène efficace, des combats efficaces, des héros efficaces, et même des personnages efficaces en général.

Efficace, le mot de la critique, mais pourquoi au juste ?

Parce que The Fastest Sword est un film d'épéiste on ne peut plus classique, mais qu'il offre un parcours initiatique intéressant et original à son personnage principal, véritable bandit s’avérant être l'un des plus grands épéistes du monde et qui va pouvoir changer et s'améliorer grâce à un vieux maitre on ne peut plus typique qui va lui enseigner le savoir, la patience, l'humilité et tant qu'à faire, à faire quelque chose de ses paluches. Là évidemment le plus grand intérêt se trouve dans la conclusion de ce parcours initiatique, loin des standards de fighting habituel, et offrant une place plutôt intéressante à un jeu d'acteur un peu plus fin (faut le dire vite, mais tout de même) et offrant la part belle à un personnage principal n'étant pas seulement un guerrier, mais d'abord et avant tout un homme normal dégageant une aura de sous-Mifune -rien que ça, j'exagère sans doutes mais j'ai trouvé une ressemblance dans les traits-. Et le plus sympa, c'est que ça marche; ça tatane pas forcément moins mais ça offre une perspective nouvelle aux films de la SB que l'on mettra pas mal de temps à retrouver, surtout dans un wu xia pian.

Donc efficace certes, mais alors et les coups de tatanes alors ??

Ils y sont ! et en quantité important, avec un jeu d'épée plutôt sympa, et un final que je conseille particulièrement pour son coté rafraichissant, bien sûr on trouve toujours les classiques méchants depuis les patrouilleurs type power rangers qui se font découper par grappe de douze jusqu'au méchant final lui plus intellectuel.

Donc, ce serait un film intellectuel ? Vraiment ?

Non. Mais reste qu'on est loin des petits films faits à la pelle sur un guerrier qui va traverser jusqu'à un château fourni de guerriers armé jusqu'aux dents pour aller arracher de sept généraux et d'un Tyran une pauvre jeune fille sans défenses, c'est rafraichissant.

Mais alors c'est quoi l'ambiance ?

On n'est pas dans le film intellectuel, mais on est dans un film qui va prendre son temps pour poser quelques personnages, sans leur donner de profondeur, mais juste assez pour que l'on puisse sentir la dualité et les dilemmes qui opposent les deux personnages les plus importants et avoir de l'empathie pour le personnage principal.

En bref, un film vachement intéressant.
Crillus
7
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Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Shaw Brothers : j'te pète les dents, mais c'est graphique.

Créée

le 17 juil. 2014

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Crillus

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