au temps en porte le vent

Par une coïncidence qui commence presque à m'effrayer, je regarde par hasard mon quatrième film traitant de voyage dans le temps en trois jours. The door est le plus récent de ce marathon accidentel. Je précise cela parce que les trois précédents s'accentuaient un peu plus sur l'aspect SF (source code, time crime et triangle).

The Door est très soft ; tellement qu'il en est souvent lent. Incarné par un Mads Mikkelsen plus mou que jamais, on se traîne trop longtemps dans des relations qui peinent à trouver la profondeur. C'est un peu rageant de voir qu'il suffit de sourire deux fois pour regagner l'amour de sa femme et de déclarer que papa est parti en voyage pour se justifier du meurtre du père de sa fille ; encore plus quand c'est soi-même.

L'autre déception est l'utilisation de l'aspect SF. Celui-ci intervient au début du film pour lancer sa dynamique. Malheureusement, la dynamique se consume vite et c'est bien trop tard que l'aspect SF surgit à nouveau. Cette seconde intervention est maladroite et nous balance un lot de retournement de situations et de révélations à la minute juste alarmante lorsque le reste du film était aussi lent.

Au final, la répartition a été mal faite. Tout le concept d'utiliser le voyage dans le temps pour toucher aux thèmes que le film traite (la famille, la justification du crime, le repentir, ...) est plutôt pas mal. La scène où Mads Mikkelsen passe du héros au tueur qui cherche à éliminer sa femme est même magnfique puisqu'elle nous déboussole quant à la légitimité des actes de l'un et du droit à la vie de l'autre. Malheureusement, le scénario ne permet pas de vraiment s'y attarder.

Le film reste sympathique notamment grâce à une réalisation à la fois sobre et très propre. J'espère que ce film aura le mérite d'inspirer d'autres réalisateurs qui sont mieux traiter les thèmes, pourtant intéressants, du film.