The Devil's Carnival
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The Devil's Carnival

Moyen-métrage de Darren Lynn Bousman (2012)

Quoi de plus beau, de plus précieux, que le plaisir intense d'un instant, son souvenir indélébile et le sourire affiché qu'il provoque encore et encore?
The Devil's Carnival rentre dans ce cadre.

Apprivoisé par la précédente collaboration du tandem Bousman et Zdunich, nous nous laissons aisément prendre par la main pour visiter ce nouvel univers pourtant si familier.En effet, à l'instar de l'immence Repo! The Genetic Opera, la présente oeuvre brille par son ambiance décalée, son excellente musicalité, son ton résolument attachant et surtout le plaisir. Le plaisir partagé du travail d'une équipe que l'on retrouve ici sous le format « moyen métrage » (56 minutes).

Le casting, haut en couleur fonctionne à merveille. Beaucoup de « Généticien » ont resigné: l'occasion pour nous de réentendre le sublime brin de voix de Paul Sorvino par exemple, mais aussi la mimi Alexa Vega, les foufous Bill Mosseley et Nivek Ogre.La chair fraîche n'est pas en reste: les rock stars Emilie Autumn et Ivan Moody font le boulot, étonnent et surtout n'étouffent pas le reste du casting. Les délicates Briana Evigan et Jessica Lowndes se font ainsi remarquer et s'en sortent à merveille grâce à de belles voix à cheval entre solidité et fragilité, en parfaite harmonie avec l'atmosphère ambiante donc.

Comment classer The Devil's Carnival? Rien à voir avec toutes les productions modernes block-fantastiques sur lesquels Bousman s'impose pourtant bien souvent en chantre du genre. De même, nous sommes très éloignés de l'explosion gorette des seventies et du baroque Hammerisé ainsi que du gothique Universalisé. Point d'expressionnisme teuton à l'horizon également, non, il faudra remonter encore plus loin pour y trouver une quelconque filiation: le Grand-Guignol, tout simplement.Le théâtre à sensation: la soif du bizarre, la faim du verbe qui chante.

La folie ici est organisée, avec goût et humour: le sérieux côtoie le grotesque sans atteindre les limites, de façon naturelle. Et c'est sans forcer, avec une facilité déconcertante, que l'on nous présente cette pléthore de personnages attachants et cette multitude de cadres sophistiqués.La musique aide beaucoup certes, mais pas que. C'est un tout, un équilibre, une invitation au voyage vers un monde autre où les ténèbres apparaissent bigarrées et l'éden bien poussiéreux. On y chante, on y danse, sans prince ni princesse finalement et c'est tant mieux!Une réussite prégnante qui fait du bien et qui en appelle d'autre si l'esprit est conservé.
Ludovic_Craft
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le 2 mai 2014

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Ludovic Craft

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