Bien plus qu'un blockbuster

Après the "Dark Knight", il était impossible même pour le brillant Christopher Nolan de placer la barre plus haute que ça. Mais, à mon humble avis, cette suite se hisse facilement dans le rang de l'élite des blockbusters. Mais est-ce que ce film ne mérite pas plus que cette simple appellation ?

(ATTENTION GROS SPOILER)

Pour répondre à cette question assez profonde, traitons du sujet de cette réalisation:
Bane vs Batman, c'est le combat entre deux hommes qui ont décidé de rejoindre l'obscurité et d'y rester: Bane l'a fait par obligation, mais quand il a eu le choix de rejoindre la lumière il a décidé de ne pas le faire puisqu'il a choisi de faire vivre la souffrance qu'il a vécu à ceux qui n'y ont pas goûtés. Batman, lui, a rejoint l'obscurité pour protéger ceux qui sont dans la lumière afin qu'ils ne connaissent pas ce que lui a vécu, et a même porté le chapeau pour Harvey Dent afin de ne pas salir l'image de l'homme qui faisait office d'espoir pour les habitants de Gotham. Une grande différence entre ces deux personnages me direz vous ? Non. Voilà pourquoi.
Ils sont tous les deux morts. Bane est mort tué et Batman est mort en se sacrifiant pour les autres, pour ceux qui "sont dans la lumière", c'est à dire ceux qui vivent (ou doivent vivre) une vie paisible ou sereine. A mon avis, même si ce n'est qu'une hypothèse assez erronée, si les deux sont morts, c'est parce qu'ils ont un point commun: ils ont choisi de sombrer dans la pénombre et ainsi, le réalisateur Nolan veut nous montrer que quoi que soit la raison, ceux qui choisissent de vivre dans l'obscurité ne finissent ou ne finiront jamais comblés et heureux.
Certaines personnes ou certaines circonstances (Alfred qui essayait de le réveiller) ont essayé de changer les choses pour Bruce, mais la dernière pièce de cette trilogie nous montre que tant que nous ne voulons pas nous-même tourner la page (dans le cas de Bruce, nous parlons de la mort de Rachel) on ne peut pas espérer retrouver la sérénité et donc nous aboutissons dans la souffrance de la pénombre.

Sur ce je termine sur une réplique de ce film qui m'aura assez marqué:
- Gordon: *"Je ne me soucie pas de qui vous étiez." *
- Bruce: *"Vous aviez raison."
- Gordon: "Vous ne voudrez pas que les gens sachent quel héros les a sauvés ?"
- Bruce: "Le héros peut-être en chacun, même en celui qui fait une chose aussi simple et rassurante que mettre un manteau sur les épaules d'un garçon et ainsi lui faire comprendre que le monde ne s'est pas écroulé."